samedi 28 mai 2011

Merci / Thank you

Dernier message pour remercier toutes les personnes qui ont suivi mon blog et mes aventures. Merci également pour tous les messages d'encouragements et les compliments que j'ai reçu.

J'ai essayé de raconter au mieux ce que j'ai vécu mais les mots que j'ai utilisé ne seront jamais assez forts pour retranscrire ce que j'ai ressenti, vu, entendu, goûté, senti, touché,...

Et surtout, je voudrais remercier les personnes que j'ai rencontré par le biais du couchsurfing ou dans la rue, et qui m'ont offert l'hospitalité et leur amitié.

Et peut-être à bientôt pour de nouveaux récits !

Derniers jours - Surabaya / Last Days - Surabaya

11 mai 

J'arrive vers 6h du matin à Surabaya. Philippe habite dans un quartier résidentiel surveillé et calme, dont la majorité des occupants sont expatriés. Avant d'aller réveiller Nikita, l'ami de Philippe qui va me servir de guide, je m'accorde une douche et une sieste.
Nikita m'emmène déjeuner dans le restaurant qui surplombe la piscine du quartier. Il a pris une journée de congé exprès pour s'occuper de moi ! Il me demande ce que je veux faire et voir à Surabaya. Question à laquelle je répond par une autre question en lui demandant ce qu'il y a à voir dans cette ville. Réponse : "nothing" ! Il est vrai que Surabaya, étant le deuxième plus grande ville d'Indonésie après Jakarta, n'est pas très attractive...
Alors pour terminer mon séjour en beauté et garder un souvenir de mon voyage, je demande à Nikita de m'emmener dans un salon de tatouage. Il me présente Rizqy du salon El Diablo. Je lui montre la photo d'une fleur que j'ai prise à Bandar Lampung et c'est parti pour quelques heures de souffrance ! Eh oui, le bas du dos, ce n'est pas vraiment une partie de plaisir...
Bande son de la séance ? The Doors.
Après ma session tatouage, nous allons tous ensemble au Lidos Pub, où nous retrouvons d'autres amis de Rizqy et Nick. Un groupe de musique joue des standards rock, cela fait 19 ans qu'ils se produisent dans ce pub. L'ambiance est très occidentale...
La nuit tombe et pour finir cette journée rock'n roll, nous partons dans un club : le Colors. Je m'attend à une boîte de nuit, mais ce n'est pas du tout ce que je trouve. Il y a un bar au centre de la salle et une scène où un groupe alterne avec des DJs. La salle, plutôt calme au départ, finit par s'enflammer et les indonésiennes, moulées dans leurs micro-robes et juchées sur leur talons de 10, terminent debout sur le bar...

12 mai

Une bonne nuit plus tard, c'est l'heure de faire mon sac... Je suis un peu triste de quitter l'Indonésie mais très heureuse de rentrer et retrouver mon homme ainsi que la nouvelle vie qui m'attend : nouvelle maison, nouveau job...
Le reste n'est pas très passionnant (surtout pour moi d'ailleurs après tout ce que j'ai vécu) : aéroport, attente, avion, aéroport, attente, avion, bus, métro, train, ...

Solo / Solo

9 mai

Pour rejoindre Solo de Jogja, j'ai pris le car puis ensuite un becak m'a déposé à la Cakra Homestay, dans le centre. J'ai négocié âprement le prix de la chambre, très différent de celui annoncé dans le Lonely.
Une fois mes affaires posées dans la chambre, je suis partie à la découverte de la ville et à la recherche d'un guide pour aller voir le Candi Sukuh et le Candi Cehto, deux temples situés à l'extérieur de la ville. Au Istana Griya Hotel, j'en trouve un pour rp180 000.
La fin de la journée s'inscrit sous le signe de la galère : impossible de retirer de l'argent au distributeur. Ayant testé 3 banques différentes, je commence à paniquer. Alerte générale ! Je demande à consulter internet à l'hôtel où je séjourne car je n'ai plus assez d'argent pour aller dans un cyber... En cash, il me reste tout juste de quoi payer ma nuit d'hôtel et prendre un car pour Surabaya. Via internet, j'alerte tout le monde de mon problème. Seule solution : appeler le centre qui gère les cartes bleues, mais c'est à moi de le faire. Appeler avec mon portable en Indonésie ? Je n'ai pas le choix et la facture promet d'être amère... Surtout quand on me répond : "On ne sait pas d'où vient le problème, on ne peut pas vous aider..." !
Dormir le ventre vide et la tête remplie d'inquiétudes n'est pas chose aisée. Heureusement, il y a la piscine pour se détendre, même à minuit !

10 mai
 
Je me lève à 6h et à 6h30, je suis prête, mes sacs aussi (n'étant pas sûre de pouvoir payer une deuxième nuit, je libère ma chambre). Je décide de refaire une tentative de retrait et miracle, le distributeur me donne des billets : Hallelujah ! Je vais pouvoir apprécier mon tour dans les montagnes avec mon guide sans être préoccupée par mon sort ! Le trajet sur son scooter est assez chaotique, surtout que Todi, mon guide, ne conduit pas très bien...




Le Candi Cehto surplombe la vallée et offre une vue sur les montagnes et volcans qui vaut le détour. Le Candi Sukuh, avec ses scènes soi-disant explicites (quelques pénis en érection ici et là...), est un temple dédié à la fertilité. Je suis un peu déçue par Todi, qui me donne des explications que je connais déjà grâce au Lonely et qui ne sait pas répondre aux questions que je lui pose. Dommage...
L'après-midi, je visite le Danar Hadi, un musée consacré au batik. La visite guidée en anglais est très enrichissante et comprend un passage dans les ateliers.
Ayant un peu faim, je m'arrête à la pizzeria à côté : "Ô Solo Mio". Que je recommande car les pizzas sont très bonnes ! Et aussi parce que cela m'a fait rire d'entendre en fond sonore La Mano Negra et... Lara Fabian !
Ensuite, je suis allée voir le Pasar Klewer, grand marché couvert avec de nombreuses échoppes proposant divers articles textiles. Comme les autres marchés couverts que j'ai vu en Asie, c'est un immense bordel coloré !
Et pour terminer la journée, je m'accorde un moment de calme, de relaxation et de bien-être. Attention, instant fille : Troisième ! J'avais repéré un salon de coiffure à côté de la pizzeria et je n'ai pas regretté mon choix. Pour rp30 000 (soit environ 3€), j'ai eu un shampoing, un massage de la tête, des épaules, des bras et des mains, un masque pour les cheveux avec de la vapeur et un séchage/lissage des-dits cheveux. Se faire chouchouter comme ça et prendre du temps pour moi m'a fait énormément de bien. En plus, après, je pouvais frimer avec mes jolis cheveux... ^^
L'envie de partir de Solo me pousse à trouver un moyen de m'en aller rapidement (au lieu de prendre le train de nuit, ma première idée). Heureusement, je trouve une agence qui me propose un minibus. Départ 22h de l'agence et arrivée directement chez Philippe (le couchsurfer qui me prête sa maison), un peu plus long que le train mais aussi cher et surtout beaucoup plus simple.

mardi 10 mai 2011

Message personnel / Personnal message

Un très joyeux anniversaire à ma Mamie, probablement la plus grande fan de mon blog (en tout cas celle qui laisse le plus de commentaires ! ^^).

lundi 9 mai 2011

Jogjakarta / Jogjakarta

6 mai

Après un trajet légèrement mouvementé, comme d'habitude, nous sommes arrivées à Jogja. J'ai choisi le Bladok Losmen pour passer mes nuits, toujours dans le quartier de Sosrowikjayan et avec une piscine, évidemment ! Le ravitaillement obligatoire de midi effectué (avec au menu de délicieux bakwan notamment...), nous sommes parties avec Nadine et Vero faire du shopping sur JL Malioboro, la rue principale de Jogja. J'ai ensuite continué seule et assouvit ma passion (mon vice) à grands renforts de négociations pour obtenir de bas prix. Mon nouvel argument quand je parlemente c'est "donnez-moi un meilleur prix et pas celui pour les touristes"! Me voyant saisie par la fièvre acheteuse, je me suis résolue à acheter un nouveau sac (plus grand) pour pouvoir tout ramener en France...
Un vendeur sachant parler français (pour avoir vécu à Moulins) m'explique les subtilités de la ville et m'indique un atelier de batik : le Batik Art Center. Là-bas, je fais la connaissance de Slamet Riyanto, artiste qui fait de la peinture sur batik et donne des cours. Lui aussi a vécu en France.
Il prend le temps de me montrer la réalisation des motifs sur le tissu, grâce à la technique de teinture par réserve à la cire. Explications pour les novices... Les motifs sont dessinés sur le tissu (de coton ou de soie) avec de la cire. Ensuite, le tissu est teint avec des pigments naturels tels que le curcuma (pour obtenir du jaune). Une fois la teinture effectuée, le tissu est plongé dans l'eau bouillante pour faire partir la cire et apparaître les motifs.


Il y a une boutique où sont vendus aussi bien les travaux de maîtres que ceux des apprentis artisans. Les prix sont corrects, conclusion, je fais une razzia... (message personnel : Papy, je vais avoir besoin de cadres ! ^^)
Je demande à Slamet si il connaît un endroit où je peux acheter des chemises à la taille de mon amoureux (difficile en Asie, vu la taille moyenne des gens...). Il m'emmène donc sur son scooter à la recherche d'une chemise... Entre deux magasins, il me présente un ami à lui qui fabrique des wayang kulit (marionnettes en cuir du théâtre d'ombres). Celui-ci me montre comment il procède. Il faut 10 jours pour faire une seule marionnette, de la découpe à la peinture. Des 350 personnages du Ramayana, j'ai choisi de ramener avec moi le Dieu et la Déesse de l'Amour (petite pensée pour Lesia...). Et que tout le monde se rassure (...), j'ai finalement réussi à trouver une jolie chemise !
Slamet m'a invité à revenir à  Jogja, pour apprendre le batik. Proposition que je considère très sérieusement en ce moment...

7 mai

Mauvaise journée dans l'ensemble : problème de douche et de communication à l'hôtel (je déconseille fortement le Bladok), harcèlement des conducteurs de becak, déception en visitant le Kraton, ... Heureusement, quelques bons moments ont réussi à sauver la journée qui s'annonçait pourtant bien mal : la visite du Taman Sari avec un guide (nécessaire pour s'y retrouver), ma rencontre avec Eno et le restaurant traditionnel où elle m'a emmené (House of Raminten), ...
Mais le meilleur moment de la journée fut le Ramayana Ballet à Prambanan. Le cadre est magique puisque la scène en plein air se trouve devant le temple, illuminé au milieu de la nuit. J'ai tout aimé, de la musique aux somptueux costumes. Et très impressionnée lorsque Hanuman a mis le feu à la scène (pour de vrai).


8 mai

Aujourd'hui, Eno m'emmène voir le temple de Prambanan. Il fait jour et je peux apprécier les nombreux bas-reliefs. Malheureusement, la pluie va interrompre notre visite... Nous allons ensuite déjeuner dans un petit restaurant, tout aussi charmant que celui de la veille. Puis, nous allons voir les dégâts causés par le Merapi.
Attention, instant filles : deuxième ! Pour terminer cette journée de vadrouille, en grande partie sous la pluie, Eno m'a proposé d'aller au spa. Au programme : sauna, massage, gommage, masque corporel et bain (avec des pétales de roses, s'il-vous-plaît !). Le tout pour 175 000 rupiahs, soit environ 15 euros. Pour ce prix là, ça ne vaut pas le coup de se priver !

(Le récit des derniers jours est un peu succinct et je m'en excuse...)

vendredi 6 mai 2011

Borobudur / Borobudur

4 mai

Réveil à 6h30 ce matin car je veux arriver tôt à Borobudur. Partie à 7h20 de l'hôtel, j'arrive à 9h15. Première étape : trouver un endroit où dormir. Je choisis la Lotus II Guesthouse, qui propose des excursions dans les alentours. Le village est petit, je trouve facilement. Pour 175.000 rupiahs (environ 15€), j'ai une jolie chambre avec un lit de princesse (baldaquin et moustiquaire). De la terrasse de l'hôtel, on peut voir le Gunung Merapi, volcan en activité et considéré comme le plus dangereux d'Indonésie. 
Golan, un des employés, m'explique les excursions possibles. Nous convenons ensemble d'un programme pour les 2 jours que je vais passer ici. J'ai donc rendez-vous à 13h avec lui pour aller visiter les villages proches. Il m'emmène sur son scooter et me donne des explications sur ce que l'on voit (les diverses plantations : riz, concombre, tapioca, ...). Au programme de notre excursion : la production locale de "glass noodles", de tofu et de poteries. C'est très intéressant de voir comment ils procèdent. Je m'essaie à la poterie, heureusement je suis aidée car ce n'est vraiment pas facile ! Comme toujours en Indonésie, les gens sont vraiment accueillants et j'ai passé une excellente journée en leur compagnie.


Vers 18h30, je retrouve Golan, ainsi que 2 canadiennes (Nadine et Vero) et leurs guides. Nous allons au monastère bouddhique de Mendut pour méditer avec les moines. Golan nous explique les principes de la religion et de la méditation avant de nous laisser. Ce fut un moment très relaxant même si il est difficile de se vider complètement la tête... (surtout quand on vient juste d'apprendre qu'on est sur liste d'attente pour l'école que l'on aimerait faire à la rentrée...)
Après une petite heure de méditation, nos guides nous emmènent visiter le temple qui se trouve à côté. Normalement, il ferme à 16h, mais nous avons un accès privilégié. Il fait nuit noire et seul l'intérieur du temple est éclairé, ce qui donne un petit air mystique à la grande statue de bouddha dorée qui s'y trouve. 
Les canadiennes qui m'accompagnent me racontent qu'elles vont voyager en Indonésie pendant 3 mois ½. Elles ont commencé par 5 jours d'immersion dans un petit village où elles avaient des cours de bahasa indonesia. La prochaine fois que je viens, je pense que je ferais ça aussi.
J'ai aussi parlé avec Golan de la difficulté d'être éloigné de ses proches et notamment de son ou sa petit(e) ami(e). Situation qu'il connaît bien puisque sa petite amie travaille dans une autre ville de l'île, assez loin de Borobudur.
La pluie commence à tomber et l'orage gronde. Golan me cuisine un délicieux gado-gado à la guesthouse, après quoi je ne tarde pas trop à aller me coucher car demain...

5 mai 

... réveil à 4h du matin pour aller voir le lever du soleil sur Borobudur ! Nous sommes 5 filles (4 espagnoles et moi) accompagnées de nos guides. La première partie du trajet se fait en voiture (ou en scooter pour moi) tandis que la deuxième partie se fait à pied puisqu'il faut aller en haut d'une colline afin de pouvoir admirer la vallée. La vue est splendide, malgré un ciel couvert... Pas de soleil donc pour nous ce matin mais un magnifique ciel nuageux qui va changer de couleurs de nombreuses fois avant que le jour ne s'installe... ainsi que la pluie ! Nous avons attendu que cela se calme un peu pour redescendre. Lorsque nous arrivons à la guesthouse, il pleut des torrents et les rues sont largement inondées. Il n'est pas envisageable d'aller visiter le temple, alors chacun prend son petit-déjeuner avant de retourner se coucher !


L'après-midi, il ne pleut plus mais voulant éviter les nombreux touristes, je décide d'aller visiter deux petits temples des alentours : le Candi Pawon et le temple de Mendut (de jour, cette fois-ci). Le premier est vraiment très petit mais il est orné de jolis bas-reliefs, tout comme le temple de Mendut d'ailleurs.
Pour terminer ma balade, je retourne dans le centre de Borobudur et vais dans un petit supermarché. Je ne sais pas pourquoi, mais j'adore aller au supermarché ici. Je n'achète quasiment rien mais je m'amuse des produits qui se trouvent dans les rayons, tellement différents de ce que l'on peut trouver en France... Comme le Tang (que j'ai trouvé au Cambodge), cette poudre qu'il faut diluer dans de l'eau afin d'obtenir une boisson dont le goût chimique se rapproche (en théorie) du jus d'orange. J'en ai acheté 2 paquets par nostalgie... ^^
Petit moment précieux de la journée : la leçon de cuisine de Golan. Pour le dîner, j'avais commandé un Nasi Sayur (légumes cuits dans du lait de coco) et j'ai demandé à jouer les assisantes en cuisine. Ne m'en voulez pas si je garde le secret de la préparation du Nasi Sayur...

6 mai (matinée)

Je termine mon séjour dans la région en beauté, puisque je pars admirer le temple de Borobudur à l'aube, malgré une courte nuit de 3h (...). Il y a déjà pas mal de touristes à 6h du matin, mais ce n'est rien par rapport à l'affluence à mon départ du site vers 9h ! Avant d'entrée sur le site, il faut se parer d'un sarong et c'est assez drôle de voir tous les touristes porter la même pièce de tissu autour de la taille.
Avant d'y aller, je n'avais rien lu ou entendu à son sujet. J'ai donc eu une agréable surprise en découvrant les 2672 bas-reliefs qui décorent le temple. Certains sont d'une finesse remarquable quand d'autres représentent des sujets pour le moins inattendus. Seul regret peut-être, ne pas avoir pris de guide pour en comprendre la signification (je préfère être seule...). En même temps, pas dit qu'avec un guide en anglais j'aurai plus compris... J'ai déjà prévu une grosse séance de documentation pour en apprendre plus sur tout ce que j'ai pu voir au cours de mon voyage.
Alors bien sûr, quand les scolaires ont débarqué, c'est devenu un enfer pour moi : des "Miss !", parfois aussi des "Mister !", ont fusé dans tous les sens. Mais pourquoi veulent-ils absolument des photos de moi ? Le hold-up le plus impressionnant a été quand je me suis retrouvée avec un bébé dans les bras sans avoir eu le temps de comprendre ce qui m'arrivait ! Difficile alors d'esquiver la photo... (à moins de balancer le petit, mais je n'ai pas osé).
De retour à la guesthouse, j'ai fait mon sac et mes adieux à Golan puis suis partie avec Nadine et Vero (en calèche, s'il-vous-plaît !) prendre le bus en direction de Jogjakarta.

jeudi 5 mai 2011

De Jakarta à Jogjakarta / From Jakarta to Jogja

3 mai

Réveil matinal aujourd'hui car je dois prendre mon train à 8h... Kiki est adorable car elle m'accompagne jusqu'à la gare de Gambir et m'aide à acheter mon billet pour Jogjakarta.
Une petite remarque concernant l'Asie (et pas seulement l'Indonésie) : les gens font comme si ils savaient alors que ce n'est pas toujours le cas. Et parfois, cela pose problème surtout quand on vous donne de mauvaises informations. Comme ce matin, par exemple... On m'a d'abord indiqué le quai nº2 puis le nº4, que j'étais au bon endroit puis finalement que je devais aller à l'autre bout du quai, que devant moi j'avais la voiture 1 alors qu'en réalité il s'agissait la 2... En temps normal, c'est plutôt amusant... mais à 8h du matin, il fait déjà chaud et avec un sac sur le dos de 13kg + un autre de 5kg dans les bras, ma patience à une limite : la fatigue !
Deuxième chose à savoir, et vous avez pu le constater en lisant les précédents articles : ici, on n'est pas pressé ! (et d'ailleurs, j'en profite pour faire la pub d'un blog qui n'a rien à voir mais qui vaut le détour : http://enroulotte.blogspot.com/ ) Surtout, ne rien prévoir ! Pour moi, c'est raté... Je pensais arriver à 15h15 comme indiqué sur mon billet, je suis arrivée à 17h15 et le dernier car pour Borobudur était déjà parti...
Pour me consoler, j'ai choisi un hôtel avec piscine (pour un prix dérisoire, bien entendu) et je suis allée manger dans un petit restaurant sympathique (avec plein d'autres touristes...) : le Bedhot Resto.
Je suis quand même contente d'avoir pris ce train, car pendant les 9 heures de trajet, j'ai pu voir des paysages magnifiques : rizières à perte de vue, végétation dense et palmiers, petits villages et occupations quotidiennes, ...


Le train que j'ai pris est loin de ce qu'on connait en France. Ici, on est à l'aise sur son siège et pas coincé contre son voisin, des télévisions diffusent KATV et des employés de la compagnie passent régulièrement dans les wagons pour proposer à boire et à manger (de vrais plats servis dans une assiette avec couverts et pas des portions miniatures qui coûtent un bras).

mardi 3 mai 2011

Jakarta / Jakarta

1er mai

Je suis arrivée à Jakarta vers 7h du matin (retour beaucoup plus rapide que l'aller...). Après quelques heures de répit chez Kiki pour poser mes affaires, prendre une douche et dormir un peu, nous sommes allées nous promener dans le vieux quartier de Kota (anciennement le centre du pouvoir colonial néerlandais). La plupart des bâtiments d'époque sont abandonnés et/ou en ruine, ce qui  confère une atmosphère particulière au quartier et lui donne tout son charme. Certains sont heureusement réhabilités comme le Café Batavia où nous avons mangé. Pour la première fois depuis plusieurs jours, je ne suis plus la seule étrangère du coin. Mais cela n'empêche pas les indonésiens de m'arrêter dans la rue pour me demander une photo avec eux... Concept que je n'ai toujours pas compris !
Nous avons loué des vélos (le prix comprend la location du chapeau de couleur assortie...) pour partir à la découverte du quartier : le canal, le vieux pont levis, le port, ...

 
Après cet agréable moment, Kiki m'emmène découvrir une autre facette de Jakarta, plus moderne : un gigantesque centre commercial. Rien d'exceptionnel, mis à part sa taille bien sûr, puisque l'on y trouve des boutiques pour la plupart européennes comme Mango, Topshop ou encore Chanel. Et les prix sont les mêmes, donc pas de bonnes affaires en vue...
Pour terminer la journée, nous rejoignons Vita, Cédric (un français) et sa petite amie Aafke (une hollandaise) dans un petit restaurant du quartier de Jalan Jaska. Aux murs, des écrans diffusent Manchester United-Arsenal et j'ai pas pu m'empêcher de regarder (et de crier quand il y a eu but)... Au secours, je suis contaminée par le virus du sport ! Quelle idée aussi d'avoir vécu avec 5 mecs... ^^
Ma fin de soirée sera un peu épique puisque je vais passer un bon moment à la recherche d'un cyber café avec des ordinateurs qui marchent... (oui, oui, vous avez bien lu !). Jakarta a beau être la capitale de l'Indonésie, croyez-moi, ce ne fut pas une mince affaire...

2 mai

Quel bonheur de dormir un peu, dans un vrai lit, pour une vraie nuit... enfin... sans compter l'appel à la prière aux alentours de 5h du matin, comme chaque jour ! J'ai moins sursauté que la première fois... Habitude, fatigue, ou peut-être les deux...
Je teste un petit-déjeuner traditionnel près de chez Kiki et goûte le nasi pecel (plat javanais composé de riz et de divers légumes assaisonnés d'une "peanut sauce"*). C'est à ce moment là que nous apprenons la mort de Ben Laden à la télévision. Au début, je n'avais pas compris ce qu'il se passait et j'ai du demander à Kiki ce que voulait dire "tewas" ("mort" en bahasa indonesia).
Ensuite, nous sommes parties visiter le Taman Mini, grand parc où l'on peut voir tous les styles architecturaux indonésiens sous la forme de maisons grandeur nature. Il y a même un lac au centre du parc, dont les îlots artificiels représentent les nombreuses îles constituant l'archipel. Dans le Museum Indonesia, l'un des musées du parc, sont exposés les costumes traditionnels des différentes régions ainsi que des instruments de musique et des objets du quotidien. Au dernier étage, consacré aux Arts and crafts, j'ai apprécié les nombreux textiles exposés (ikat et batik en majorité).

Le lapin crétin dans un mikrolet, apparemment heureux du voyage...

Le soir, nous rejoignons Aafke et Vita, ainsi que d'autres amis couchsurfers, pour aller au... karaoké ! En Asie, c'est une vraie institution et cela n'a rien à voir avec le vieux bar miteux où une fille chante en se prenant pour Céline Dion devant un public alcoolisé et pas du tout attentif... Ici, il y a des salons privés dans lesquels on se retrouve entre amis. Une télécommande permet de choisir la luminosité de la pièce et de sélectionner une playlist parmi des chansons en anglais, indonésien ou encore mandarin. Et contre toute attente, je me suis beaucoup amusée...

*J'hésite entre arachide et cacahuètes. Si quelqu'un connaît la traduction exacte...

lundi 2 mai 2011

Bandar Lampung / Bandar Lampung

(désolée pour le retard, internet à Jakarta, c'est toute une histoire...)

29 avril

Couchée à 4h du matin dans un vrai lit après mes péripéties de la veille, mais réveillée à 8h30 par la sonnette de ma chambre : un employé de l'hôtel voulait savoir si j'avais du linge à faire laver... Youpi... J'ai réussi à me rendormir une petite heure avant de commencer ma journée par un petit-déjeuner sur la terrasse de l'hôtel (avec une jolie vue sur la baie...).
Ensuite, je suis partie en vadrouille et sur le chemin, j'ai fait la connaissance de Rifat. Lorsque je lui ai dit que j'étais française, il ne m'a pas parlé de football, mais de chanson française :  Françoise Hardy, les Yé-yé, et... France Gall ! (ce qui me connaissent savent que j'adore France Gall...).
Après cette rencontre inattendue, j'ai continué ma route. Les gens que je croise m'interpellent pour me dire bonjour avec de grands sourires. 

A la recherche des fameux "tampan" (cf. article du 17/12/10), je m'arrête dans une boutique indiquée par le Lonely Planet (la seule d'ailleurs pour la ville de Bandar Lampung). La dame qui tient cette petite boutique (située dans une maison), n'en a pas beaucoup et elle me dit que cela coûte 1.200.000 rupiahs ! Soit presque 100€ ! Et même après négociations, cela reste trop cher (je suis descendue jusqu'à 80.000rp) alors je pars un peu déçue en espérant trouver un peu moins cher ailleurs.

Pour rejoindre le Bambu Kuning Plaza, qui est un marché couvert, je prend un mikrolet (ou opelet selon le Lonely Planet). C'est une sorte de petit minibus que l'on peut prendre n'importe où dans la ville. Je finis par trouver un petit magasin juste en face qui en vend et par obtenir un bon prix (2 pour 200.000rp). La vendeuse est gentille et nous en profitons pour parler un peu. Elle me demande d'où je viens, et me montre sa ville natale sur une carte. Elle me dit que Sumatra est une belle île... je la crois sur parole !
Je m'aventure ensuite dans le Bambu Kuning Plaza, un vrai dédale de boutiques. Une femme me touche le nez en m'expliquant qu'elle est enceinte de jumeaux et qu'elle veut que ses enfants aient le même... Les pauvres... J'espère pour eux que ça n'arrivera pas !
Retour à l'hôtel en mikrolet où je déguste un plat de nasi goreng (plat traditionnel de Java, composé de riz sauté et de légumes) sur la terrasse. Je regarde la piscine avec envie, mais... l'Indonésie est un pays musulman et ici, les gens se baignent habillés... J'ai donc attendu 17h30 (½h avant la fermeture pour qu'il y ait moins de monde) pour y aller vêtue de mon bikini... 
Ce qu'il faut savoir aussi, c'est que depuis mon arrivée à Jakarta, je suis la seule étrangère partout où je vais, donc j'attire beaucoup les regards. Alors si en plus je suis en bikini...
Après le barbotage en piscine et le mariage royal sur CNN (oui, j'avoue...), j'ai retrouvé Rifat pour dîner. Puis nous sommes allés boire un verre où j'ai fait la connaissance de ses amis, parmi lesquels Nizar, Jin et Ali avec qui j'ai beaucoup parlé (en anglais !). Certains d'entre eux connaissent des artistes et des films français comme Le Prophète ou encore Jeux d'enfants (Nizar m'a chanté "La vie en rose" pour me faire trouver le nom du film...). Ils connaissent également le festival de Cannes (qu'ils prononcent "cannesse" !).

30 avril

 Après avoir acheté mon billet retour pour Jakarta (avec la compagnie Damri cette fois...), je suis retournée acheter des tampan. Je suis venue à Bandar Lampung pour ça !... Finalement, je retourne dans la boutique de la veille car je n'en trouve pas ailleurs. La vendeuse me dit qu'ils viennent de Kalianda, petite ville en-dessous de Bandar Lampung.
Ensuite je retrouve Herry, mon sauveur, pour le déjeuner. Il ne parle pas très bien anglais donc la communication n'est pas très aisée. Après le déjeuner, il m'embarque sur son scooter en direction de la plage. Il me fait découvrir le durian, un gros fruit vert avec des épines dont la chair blanche a un goût particulier.
L'après-midi, je pars sur une autre plage avec Rifat, Nizar et Tika, une amie. Passionnés de photo, ils sont tous armés de leurs appareils, si bien que j'ai l'impression d'être accompagnée de paparazzi ! J'ai passé un excellent moment en leur compagnie et j'ai de superbes photos pour m'en souvenir.


Le soir, je teste le karedok, plat composé de haricots verts, germes de soja et concombres avec une sauce épicée.
Le car pour Jakarta est à 22h. J'ai un petit pincement au cœur lorsque je quitte Bandar Lampung car en 2 jours j'y ai passé d'excellents moments et rencontré des gens d'une extraordinaire gentillesse et d'une grande bonté. Facebook nous permettra de garder contact mais j'ai promis de revenir un jour en Indonésie et de les accueillir en France si un jour ils ont la possibilité de venir.

Pour ceux qui aiment la photo, voici le lien pour voir les jolies photos de Rifat :
http://www.flickr.com/photos/rifatattamimi