lundi 9 mai 2011

Jogjakarta / Jogjakarta

6 mai

Après un trajet légèrement mouvementé, comme d'habitude, nous sommes arrivées à Jogja. J'ai choisi le Bladok Losmen pour passer mes nuits, toujours dans le quartier de Sosrowikjayan et avec une piscine, évidemment ! Le ravitaillement obligatoire de midi effectué (avec au menu de délicieux bakwan notamment...), nous sommes parties avec Nadine et Vero faire du shopping sur JL Malioboro, la rue principale de Jogja. J'ai ensuite continué seule et assouvit ma passion (mon vice) à grands renforts de négociations pour obtenir de bas prix. Mon nouvel argument quand je parlemente c'est "donnez-moi un meilleur prix et pas celui pour les touristes"! Me voyant saisie par la fièvre acheteuse, je me suis résolue à acheter un nouveau sac (plus grand) pour pouvoir tout ramener en France...
Un vendeur sachant parler français (pour avoir vécu à Moulins) m'explique les subtilités de la ville et m'indique un atelier de batik : le Batik Art Center. Là-bas, je fais la connaissance de Slamet Riyanto, artiste qui fait de la peinture sur batik et donne des cours. Lui aussi a vécu en France.
Il prend le temps de me montrer la réalisation des motifs sur le tissu, grâce à la technique de teinture par réserve à la cire. Explications pour les novices... Les motifs sont dessinés sur le tissu (de coton ou de soie) avec de la cire. Ensuite, le tissu est teint avec des pigments naturels tels que le curcuma (pour obtenir du jaune). Une fois la teinture effectuée, le tissu est plongé dans l'eau bouillante pour faire partir la cire et apparaître les motifs.


Il y a une boutique où sont vendus aussi bien les travaux de maîtres que ceux des apprentis artisans. Les prix sont corrects, conclusion, je fais une razzia... (message personnel : Papy, je vais avoir besoin de cadres ! ^^)
Je demande à Slamet si il connaît un endroit où je peux acheter des chemises à la taille de mon amoureux (difficile en Asie, vu la taille moyenne des gens...). Il m'emmène donc sur son scooter à la recherche d'une chemise... Entre deux magasins, il me présente un ami à lui qui fabrique des wayang kulit (marionnettes en cuir du théâtre d'ombres). Celui-ci me montre comment il procède. Il faut 10 jours pour faire une seule marionnette, de la découpe à la peinture. Des 350 personnages du Ramayana, j'ai choisi de ramener avec moi le Dieu et la Déesse de l'Amour (petite pensée pour Lesia...). Et que tout le monde se rassure (...), j'ai finalement réussi à trouver une jolie chemise !
Slamet m'a invité à revenir à  Jogja, pour apprendre le batik. Proposition que je considère très sérieusement en ce moment...

7 mai

Mauvaise journée dans l'ensemble : problème de douche et de communication à l'hôtel (je déconseille fortement le Bladok), harcèlement des conducteurs de becak, déception en visitant le Kraton, ... Heureusement, quelques bons moments ont réussi à sauver la journée qui s'annonçait pourtant bien mal : la visite du Taman Sari avec un guide (nécessaire pour s'y retrouver), ma rencontre avec Eno et le restaurant traditionnel où elle m'a emmené (House of Raminten), ...
Mais le meilleur moment de la journée fut le Ramayana Ballet à Prambanan. Le cadre est magique puisque la scène en plein air se trouve devant le temple, illuminé au milieu de la nuit. J'ai tout aimé, de la musique aux somptueux costumes. Et très impressionnée lorsque Hanuman a mis le feu à la scène (pour de vrai).


8 mai

Aujourd'hui, Eno m'emmène voir le temple de Prambanan. Il fait jour et je peux apprécier les nombreux bas-reliefs. Malheureusement, la pluie va interrompre notre visite... Nous allons ensuite déjeuner dans un petit restaurant, tout aussi charmant que celui de la veille. Puis, nous allons voir les dégâts causés par le Merapi.
Attention, instant filles : deuxième ! Pour terminer cette journée de vadrouille, en grande partie sous la pluie, Eno m'a proposé d'aller au spa. Au programme : sauna, massage, gommage, masque corporel et bain (avec des pétales de roses, s'il-vous-plaît !). Le tout pour 175 000 rupiahs, soit environ 15 euros. Pour ce prix là, ça ne vaut pas le coup de se priver !

(Le récit des derniers jours est un peu succinct et je m'en excuse...)

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