samedi 28 mai 2011

Merci / Thank you

Dernier message pour remercier toutes les personnes qui ont suivi mon blog et mes aventures. Merci également pour tous les messages d'encouragements et les compliments que j'ai reçu.

J'ai essayé de raconter au mieux ce que j'ai vécu mais les mots que j'ai utilisé ne seront jamais assez forts pour retranscrire ce que j'ai ressenti, vu, entendu, goûté, senti, touché,...

Et surtout, je voudrais remercier les personnes que j'ai rencontré par le biais du couchsurfing ou dans la rue, et qui m'ont offert l'hospitalité et leur amitié.

Et peut-être à bientôt pour de nouveaux récits !

Derniers jours - Surabaya / Last Days - Surabaya

11 mai 

J'arrive vers 6h du matin à Surabaya. Philippe habite dans un quartier résidentiel surveillé et calme, dont la majorité des occupants sont expatriés. Avant d'aller réveiller Nikita, l'ami de Philippe qui va me servir de guide, je m'accorde une douche et une sieste.
Nikita m'emmène déjeuner dans le restaurant qui surplombe la piscine du quartier. Il a pris une journée de congé exprès pour s'occuper de moi ! Il me demande ce que je veux faire et voir à Surabaya. Question à laquelle je répond par une autre question en lui demandant ce qu'il y a à voir dans cette ville. Réponse : "nothing" ! Il est vrai que Surabaya, étant le deuxième plus grande ville d'Indonésie après Jakarta, n'est pas très attractive...
Alors pour terminer mon séjour en beauté et garder un souvenir de mon voyage, je demande à Nikita de m'emmener dans un salon de tatouage. Il me présente Rizqy du salon El Diablo. Je lui montre la photo d'une fleur que j'ai prise à Bandar Lampung et c'est parti pour quelques heures de souffrance ! Eh oui, le bas du dos, ce n'est pas vraiment une partie de plaisir...
Bande son de la séance ? The Doors.
Après ma session tatouage, nous allons tous ensemble au Lidos Pub, où nous retrouvons d'autres amis de Rizqy et Nick. Un groupe de musique joue des standards rock, cela fait 19 ans qu'ils se produisent dans ce pub. L'ambiance est très occidentale...
La nuit tombe et pour finir cette journée rock'n roll, nous partons dans un club : le Colors. Je m'attend à une boîte de nuit, mais ce n'est pas du tout ce que je trouve. Il y a un bar au centre de la salle et une scène où un groupe alterne avec des DJs. La salle, plutôt calme au départ, finit par s'enflammer et les indonésiennes, moulées dans leurs micro-robes et juchées sur leur talons de 10, terminent debout sur le bar...

12 mai

Une bonne nuit plus tard, c'est l'heure de faire mon sac... Je suis un peu triste de quitter l'Indonésie mais très heureuse de rentrer et retrouver mon homme ainsi que la nouvelle vie qui m'attend : nouvelle maison, nouveau job...
Le reste n'est pas très passionnant (surtout pour moi d'ailleurs après tout ce que j'ai vécu) : aéroport, attente, avion, aéroport, attente, avion, bus, métro, train, ...

Solo / Solo

9 mai

Pour rejoindre Solo de Jogja, j'ai pris le car puis ensuite un becak m'a déposé à la Cakra Homestay, dans le centre. J'ai négocié âprement le prix de la chambre, très différent de celui annoncé dans le Lonely.
Une fois mes affaires posées dans la chambre, je suis partie à la découverte de la ville et à la recherche d'un guide pour aller voir le Candi Sukuh et le Candi Cehto, deux temples situés à l'extérieur de la ville. Au Istana Griya Hotel, j'en trouve un pour rp180 000.
La fin de la journée s'inscrit sous le signe de la galère : impossible de retirer de l'argent au distributeur. Ayant testé 3 banques différentes, je commence à paniquer. Alerte générale ! Je demande à consulter internet à l'hôtel où je séjourne car je n'ai plus assez d'argent pour aller dans un cyber... En cash, il me reste tout juste de quoi payer ma nuit d'hôtel et prendre un car pour Surabaya. Via internet, j'alerte tout le monde de mon problème. Seule solution : appeler le centre qui gère les cartes bleues, mais c'est à moi de le faire. Appeler avec mon portable en Indonésie ? Je n'ai pas le choix et la facture promet d'être amère... Surtout quand on me répond : "On ne sait pas d'où vient le problème, on ne peut pas vous aider..." !
Dormir le ventre vide et la tête remplie d'inquiétudes n'est pas chose aisée. Heureusement, il y a la piscine pour se détendre, même à minuit !

10 mai
 
Je me lève à 6h et à 6h30, je suis prête, mes sacs aussi (n'étant pas sûre de pouvoir payer une deuxième nuit, je libère ma chambre). Je décide de refaire une tentative de retrait et miracle, le distributeur me donne des billets : Hallelujah ! Je vais pouvoir apprécier mon tour dans les montagnes avec mon guide sans être préoccupée par mon sort ! Le trajet sur son scooter est assez chaotique, surtout que Todi, mon guide, ne conduit pas très bien...




Le Candi Cehto surplombe la vallée et offre une vue sur les montagnes et volcans qui vaut le détour. Le Candi Sukuh, avec ses scènes soi-disant explicites (quelques pénis en érection ici et là...), est un temple dédié à la fertilité. Je suis un peu déçue par Todi, qui me donne des explications que je connais déjà grâce au Lonely et qui ne sait pas répondre aux questions que je lui pose. Dommage...
L'après-midi, je visite le Danar Hadi, un musée consacré au batik. La visite guidée en anglais est très enrichissante et comprend un passage dans les ateliers.
Ayant un peu faim, je m'arrête à la pizzeria à côté : "Ô Solo Mio". Que je recommande car les pizzas sont très bonnes ! Et aussi parce que cela m'a fait rire d'entendre en fond sonore La Mano Negra et... Lara Fabian !
Ensuite, je suis allée voir le Pasar Klewer, grand marché couvert avec de nombreuses échoppes proposant divers articles textiles. Comme les autres marchés couverts que j'ai vu en Asie, c'est un immense bordel coloré !
Et pour terminer la journée, je m'accorde un moment de calme, de relaxation et de bien-être. Attention, instant fille : Troisième ! J'avais repéré un salon de coiffure à côté de la pizzeria et je n'ai pas regretté mon choix. Pour rp30 000 (soit environ 3€), j'ai eu un shampoing, un massage de la tête, des épaules, des bras et des mains, un masque pour les cheveux avec de la vapeur et un séchage/lissage des-dits cheveux. Se faire chouchouter comme ça et prendre du temps pour moi m'a fait énormément de bien. En plus, après, je pouvais frimer avec mes jolis cheveux... ^^
L'envie de partir de Solo me pousse à trouver un moyen de m'en aller rapidement (au lieu de prendre le train de nuit, ma première idée). Heureusement, je trouve une agence qui me propose un minibus. Départ 22h de l'agence et arrivée directement chez Philippe (le couchsurfer qui me prête sa maison), un peu plus long que le train mais aussi cher et surtout beaucoup plus simple.

mardi 10 mai 2011

Message personnel / Personnal message

Un très joyeux anniversaire à ma Mamie, probablement la plus grande fan de mon blog (en tout cas celle qui laisse le plus de commentaires ! ^^).

lundi 9 mai 2011

Jogjakarta / Jogjakarta

6 mai

Après un trajet légèrement mouvementé, comme d'habitude, nous sommes arrivées à Jogja. J'ai choisi le Bladok Losmen pour passer mes nuits, toujours dans le quartier de Sosrowikjayan et avec une piscine, évidemment ! Le ravitaillement obligatoire de midi effectué (avec au menu de délicieux bakwan notamment...), nous sommes parties avec Nadine et Vero faire du shopping sur JL Malioboro, la rue principale de Jogja. J'ai ensuite continué seule et assouvit ma passion (mon vice) à grands renforts de négociations pour obtenir de bas prix. Mon nouvel argument quand je parlemente c'est "donnez-moi un meilleur prix et pas celui pour les touristes"! Me voyant saisie par la fièvre acheteuse, je me suis résolue à acheter un nouveau sac (plus grand) pour pouvoir tout ramener en France...
Un vendeur sachant parler français (pour avoir vécu à Moulins) m'explique les subtilités de la ville et m'indique un atelier de batik : le Batik Art Center. Là-bas, je fais la connaissance de Slamet Riyanto, artiste qui fait de la peinture sur batik et donne des cours. Lui aussi a vécu en France.
Il prend le temps de me montrer la réalisation des motifs sur le tissu, grâce à la technique de teinture par réserve à la cire. Explications pour les novices... Les motifs sont dessinés sur le tissu (de coton ou de soie) avec de la cire. Ensuite, le tissu est teint avec des pigments naturels tels que le curcuma (pour obtenir du jaune). Une fois la teinture effectuée, le tissu est plongé dans l'eau bouillante pour faire partir la cire et apparaître les motifs.


Il y a une boutique où sont vendus aussi bien les travaux de maîtres que ceux des apprentis artisans. Les prix sont corrects, conclusion, je fais une razzia... (message personnel : Papy, je vais avoir besoin de cadres ! ^^)
Je demande à Slamet si il connaît un endroit où je peux acheter des chemises à la taille de mon amoureux (difficile en Asie, vu la taille moyenne des gens...). Il m'emmène donc sur son scooter à la recherche d'une chemise... Entre deux magasins, il me présente un ami à lui qui fabrique des wayang kulit (marionnettes en cuir du théâtre d'ombres). Celui-ci me montre comment il procède. Il faut 10 jours pour faire une seule marionnette, de la découpe à la peinture. Des 350 personnages du Ramayana, j'ai choisi de ramener avec moi le Dieu et la Déesse de l'Amour (petite pensée pour Lesia...). Et que tout le monde se rassure (...), j'ai finalement réussi à trouver une jolie chemise !
Slamet m'a invité à revenir à  Jogja, pour apprendre le batik. Proposition que je considère très sérieusement en ce moment...

7 mai

Mauvaise journée dans l'ensemble : problème de douche et de communication à l'hôtel (je déconseille fortement le Bladok), harcèlement des conducteurs de becak, déception en visitant le Kraton, ... Heureusement, quelques bons moments ont réussi à sauver la journée qui s'annonçait pourtant bien mal : la visite du Taman Sari avec un guide (nécessaire pour s'y retrouver), ma rencontre avec Eno et le restaurant traditionnel où elle m'a emmené (House of Raminten), ...
Mais le meilleur moment de la journée fut le Ramayana Ballet à Prambanan. Le cadre est magique puisque la scène en plein air se trouve devant le temple, illuminé au milieu de la nuit. J'ai tout aimé, de la musique aux somptueux costumes. Et très impressionnée lorsque Hanuman a mis le feu à la scène (pour de vrai).


8 mai

Aujourd'hui, Eno m'emmène voir le temple de Prambanan. Il fait jour et je peux apprécier les nombreux bas-reliefs. Malheureusement, la pluie va interrompre notre visite... Nous allons ensuite déjeuner dans un petit restaurant, tout aussi charmant que celui de la veille. Puis, nous allons voir les dégâts causés par le Merapi.
Attention, instant filles : deuxième ! Pour terminer cette journée de vadrouille, en grande partie sous la pluie, Eno m'a proposé d'aller au spa. Au programme : sauna, massage, gommage, masque corporel et bain (avec des pétales de roses, s'il-vous-plaît !). Le tout pour 175 000 rupiahs, soit environ 15 euros. Pour ce prix là, ça ne vaut pas le coup de se priver !

(Le récit des derniers jours est un peu succinct et je m'en excuse...)

vendredi 6 mai 2011

Borobudur / Borobudur

4 mai

Réveil à 6h30 ce matin car je veux arriver tôt à Borobudur. Partie à 7h20 de l'hôtel, j'arrive à 9h15. Première étape : trouver un endroit où dormir. Je choisis la Lotus II Guesthouse, qui propose des excursions dans les alentours. Le village est petit, je trouve facilement. Pour 175.000 rupiahs (environ 15€), j'ai une jolie chambre avec un lit de princesse (baldaquin et moustiquaire). De la terrasse de l'hôtel, on peut voir le Gunung Merapi, volcan en activité et considéré comme le plus dangereux d'Indonésie. 
Golan, un des employés, m'explique les excursions possibles. Nous convenons ensemble d'un programme pour les 2 jours que je vais passer ici. J'ai donc rendez-vous à 13h avec lui pour aller visiter les villages proches. Il m'emmène sur son scooter et me donne des explications sur ce que l'on voit (les diverses plantations : riz, concombre, tapioca, ...). Au programme de notre excursion : la production locale de "glass noodles", de tofu et de poteries. C'est très intéressant de voir comment ils procèdent. Je m'essaie à la poterie, heureusement je suis aidée car ce n'est vraiment pas facile ! Comme toujours en Indonésie, les gens sont vraiment accueillants et j'ai passé une excellente journée en leur compagnie.


Vers 18h30, je retrouve Golan, ainsi que 2 canadiennes (Nadine et Vero) et leurs guides. Nous allons au monastère bouddhique de Mendut pour méditer avec les moines. Golan nous explique les principes de la religion et de la méditation avant de nous laisser. Ce fut un moment très relaxant même si il est difficile de se vider complètement la tête... (surtout quand on vient juste d'apprendre qu'on est sur liste d'attente pour l'école que l'on aimerait faire à la rentrée...)
Après une petite heure de méditation, nos guides nous emmènent visiter le temple qui se trouve à côté. Normalement, il ferme à 16h, mais nous avons un accès privilégié. Il fait nuit noire et seul l'intérieur du temple est éclairé, ce qui donne un petit air mystique à la grande statue de bouddha dorée qui s'y trouve. 
Les canadiennes qui m'accompagnent me racontent qu'elles vont voyager en Indonésie pendant 3 mois ½. Elles ont commencé par 5 jours d'immersion dans un petit village où elles avaient des cours de bahasa indonesia. La prochaine fois que je viens, je pense que je ferais ça aussi.
J'ai aussi parlé avec Golan de la difficulté d'être éloigné de ses proches et notamment de son ou sa petit(e) ami(e). Situation qu'il connaît bien puisque sa petite amie travaille dans une autre ville de l'île, assez loin de Borobudur.
La pluie commence à tomber et l'orage gronde. Golan me cuisine un délicieux gado-gado à la guesthouse, après quoi je ne tarde pas trop à aller me coucher car demain...

5 mai 

... réveil à 4h du matin pour aller voir le lever du soleil sur Borobudur ! Nous sommes 5 filles (4 espagnoles et moi) accompagnées de nos guides. La première partie du trajet se fait en voiture (ou en scooter pour moi) tandis que la deuxième partie se fait à pied puisqu'il faut aller en haut d'une colline afin de pouvoir admirer la vallée. La vue est splendide, malgré un ciel couvert... Pas de soleil donc pour nous ce matin mais un magnifique ciel nuageux qui va changer de couleurs de nombreuses fois avant que le jour ne s'installe... ainsi que la pluie ! Nous avons attendu que cela se calme un peu pour redescendre. Lorsque nous arrivons à la guesthouse, il pleut des torrents et les rues sont largement inondées. Il n'est pas envisageable d'aller visiter le temple, alors chacun prend son petit-déjeuner avant de retourner se coucher !


L'après-midi, il ne pleut plus mais voulant éviter les nombreux touristes, je décide d'aller visiter deux petits temples des alentours : le Candi Pawon et le temple de Mendut (de jour, cette fois-ci). Le premier est vraiment très petit mais il est orné de jolis bas-reliefs, tout comme le temple de Mendut d'ailleurs.
Pour terminer ma balade, je retourne dans le centre de Borobudur et vais dans un petit supermarché. Je ne sais pas pourquoi, mais j'adore aller au supermarché ici. Je n'achète quasiment rien mais je m'amuse des produits qui se trouvent dans les rayons, tellement différents de ce que l'on peut trouver en France... Comme le Tang (que j'ai trouvé au Cambodge), cette poudre qu'il faut diluer dans de l'eau afin d'obtenir une boisson dont le goût chimique se rapproche (en théorie) du jus d'orange. J'en ai acheté 2 paquets par nostalgie... ^^
Petit moment précieux de la journée : la leçon de cuisine de Golan. Pour le dîner, j'avais commandé un Nasi Sayur (légumes cuits dans du lait de coco) et j'ai demandé à jouer les assisantes en cuisine. Ne m'en voulez pas si je garde le secret de la préparation du Nasi Sayur...

6 mai (matinée)

Je termine mon séjour dans la région en beauté, puisque je pars admirer le temple de Borobudur à l'aube, malgré une courte nuit de 3h (...). Il y a déjà pas mal de touristes à 6h du matin, mais ce n'est rien par rapport à l'affluence à mon départ du site vers 9h ! Avant d'entrée sur le site, il faut se parer d'un sarong et c'est assez drôle de voir tous les touristes porter la même pièce de tissu autour de la taille.
Avant d'y aller, je n'avais rien lu ou entendu à son sujet. J'ai donc eu une agréable surprise en découvrant les 2672 bas-reliefs qui décorent le temple. Certains sont d'une finesse remarquable quand d'autres représentent des sujets pour le moins inattendus. Seul regret peut-être, ne pas avoir pris de guide pour en comprendre la signification (je préfère être seule...). En même temps, pas dit qu'avec un guide en anglais j'aurai plus compris... J'ai déjà prévu une grosse séance de documentation pour en apprendre plus sur tout ce que j'ai pu voir au cours de mon voyage.
Alors bien sûr, quand les scolaires ont débarqué, c'est devenu un enfer pour moi : des "Miss !", parfois aussi des "Mister !", ont fusé dans tous les sens. Mais pourquoi veulent-ils absolument des photos de moi ? Le hold-up le plus impressionnant a été quand je me suis retrouvée avec un bébé dans les bras sans avoir eu le temps de comprendre ce qui m'arrivait ! Difficile alors d'esquiver la photo... (à moins de balancer le petit, mais je n'ai pas osé).
De retour à la guesthouse, j'ai fait mon sac et mes adieux à Golan puis suis partie avec Nadine et Vero (en calèche, s'il-vous-plaît !) prendre le bus en direction de Jogjakarta.

jeudi 5 mai 2011

De Jakarta à Jogjakarta / From Jakarta to Jogja

3 mai

Réveil matinal aujourd'hui car je dois prendre mon train à 8h... Kiki est adorable car elle m'accompagne jusqu'à la gare de Gambir et m'aide à acheter mon billet pour Jogjakarta.
Une petite remarque concernant l'Asie (et pas seulement l'Indonésie) : les gens font comme si ils savaient alors que ce n'est pas toujours le cas. Et parfois, cela pose problème surtout quand on vous donne de mauvaises informations. Comme ce matin, par exemple... On m'a d'abord indiqué le quai nº2 puis le nº4, que j'étais au bon endroit puis finalement que je devais aller à l'autre bout du quai, que devant moi j'avais la voiture 1 alors qu'en réalité il s'agissait la 2... En temps normal, c'est plutôt amusant... mais à 8h du matin, il fait déjà chaud et avec un sac sur le dos de 13kg + un autre de 5kg dans les bras, ma patience à une limite : la fatigue !
Deuxième chose à savoir, et vous avez pu le constater en lisant les précédents articles : ici, on n'est pas pressé ! (et d'ailleurs, j'en profite pour faire la pub d'un blog qui n'a rien à voir mais qui vaut le détour : http://enroulotte.blogspot.com/ ) Surtout, ne rien prévoir ! Pour moi, c'est raté... Je pensais arriver à 15h15 comme indiqué sur mon billet, je suis arrivée à 17h15 et le dernier car pour Borobudur était déjà parti...
Pour me consoler, j'ai choisi un hôtel avec piscine (pour un prix dérisoire, bien entendu) et je suis allée manger dans un petit restaurant sympathique (avec plein d'autres touristes...) : le Bedhot Resto.
Je suis quand même contente d'avoir pris ce train, car pendant les 9 heures de trajet, j'ai pu voir des paysages magnifiques : rizières à perte de vue, végétation dense et palmiers, petits villages et occupations quotidiennes, ...


Le train que j'ai pris est loin de ce qu'on connait en France. Ici, on est à l'aise sur son siège et pas coincé contre son voisin, des télévisions diffusent KATV et des employés de la compagnie passent régulièrement dans les wagons pour proposer à boire et à manger (de vrais plats servis dans une assiette avec couverts et pas des portions miniatures qui coûtent un bras).

mardi 3 mai 2011

Jakarta / Jakarta

1er mai

Je suis arrivée à Jakarta vers 7h du matin (retour beaucoup plus rapide que l'aller...). Après quelques heures de répit chez Kiki pour poser mes affaires, prendre une douche et dormir un peu, nous sommes allées nous promener dans le vieux quartier de Kota (anciennement le centre du pouvoir colonial néerlandais). La plupart des bâtiments d'époque sont abandonnés et/ou en ruine, ce qui  confère une atmosphère particulière au quartier et lui donne tout son charme. Certains sont heureusement réhabilités comme le Café Batavia où nous avons mangé. Pour la première fois depuis plusieurs jours, je ne suis plus la seule étrangère du coin. Mais cela n'empêche pas les indonésiens de m'arrêter dans la rue pour me demander une photo avec eux... Concept que je n'ai toujours pas compris !
Nous avons loué des vélos (le prix comprend la location du chapeau de couleur assortie...) pour partir à la découverte du quartier : le canal, le vieux pont levis, le port, ...

 
Après cet agréable moment, Kiki m'emmène découvrir une autre facette de Jakarta, plus moderne : un gigantesque centre commercial. Rien d'exceptionnel, mis à part sa taille bien sûr, puisque l'on y trouve des boutiques pour la plupart européennes comme Mango, Topshop ou encore Chanel. Et les prix sont les mêmes, donc pas de bonnes affaires en vue...
Pour terminer la journée, nous rejoignons Vita, Cédric (un français) et sa petite amie Aafke (une hollandaise) dans un petit restaurant du quartier de Jalan Jaska. Aux murs, des écrans diffusent Manchester United-Arsenal et j'ai pas pu m'empêcher de regarder (et de crier quand il y a eu but)... Au secours, je suis contaminée par le virus du sport ! Quelle idée aussi d'avoir vécu avec 5 mecs... ^^
Ma fin de soirée sera un peu épique puisque je vais passer un bon moment à la recherche d'un cyber café avec des ordinateurs qui marchent... (oui, oui, vous avez bien lu !). Jakarta a beau être la capitale de l'Indonésie, croyez-moi, ce ne fut pas une mince affaire...

2 mai

Quel bonheur de dormir un peu, dans un vrai lit, pour une vraie nuit... enfin... sans compter l'appel à la prière aux alentours de 5h du matin, comme chaque jour ! J'ai moins sursauté que la première fois... Habitude, fatigue, ou peut-être les deux...
Je teste un petit-déjeuner traditionnel près de chez Kiki et goûte le nasi pecel (plat javanais composé de riz et de divers légumes assaisonnés d'une "peanut sauce"*). C'est à ce moment là que nous apprenons la mort de Ben Laden à la télévision. Au début, je n'avais pas compris ce qu'il se passait et j'ai du demander à Kiki ce que voulait dire "tewas" ("mort" en bahasa indonesia).
Ensuite, nous sommes parties visiter le Taman Mini, grand parc où l'on peut voir tous les styles architecturaux indonésiens sous la forme de maisons grandeur nature. Il y a même un lac au centre du parc, dont les îlots artificiels représentent les nombreuses îles constituant l'archipel. Dans le Museum Indonesia, l'un des musées du parc, sont exposés les costumes traditionnels des différentes régions ainsi que des instruments de musique et des objets du quotidien. Au dernier étage, consacré aux Arts and crafts, j'ai apprécié les nombreux textiles exposés (ikat et batik en majorité).

Le lapin crétin dans un mikrolet, apparemment heureux du voyage...

Le soir, nous rejoignons Aafke et Vita, ainsi que d'autres amis couchsurfers, pour aller au... karaoké ! En Asie, c'est une vraie institution et cela n'a rien à voir avec le vieux bar miteux où une fille chante en se prenant pour Céline Dion devant un public alcoolisé et pas du tout attentif... Ici, il y a des salons privés dans lesquels on se retrouve entre amis. Une télécommande permet de choisir la luminosité de la pièce et de sélectionner une playlist parmi des chansons en anglais, indonésien ou encore mandarin. Et contre toute attente, je me suis beaucoup amusée...

*J'hésite entre arachide et cacahuètes. Si quelqu'un connaît la traduction exacte...

lundi 2 mai 2011

Bandar Lampung / Bandar Lampung

(désolée pour le retard, internet à Jakarta, c'est toute une histoire...)

29 avril

Couchée à 4h du matin dans un vrai lit après mes péripéties de la veille, mais réveillée à 8h30 par la sonnette de ma chambre : un employé de l'hôtel voulait savoir si j'avais du linge à faire laver... Youpi... J'ai réussi à me rendormir une petite heure avant de commencer ma journée par un petit-déjeuner sur la terrasse de l'hôtel (avec une jolie vue sur la baie...).
Ensuite, je suis partie en vadrouille et sur le chemin, j'ai fait la connaissance de Rifat. Lorsque je lui ai dit que j'étais française, il ne m'a pas parlé de football, mais de chanson française :  Françoise Hardy, les Yé-yé, et... France Gall ! (ce qui me connaissent savent que j'adore France Gall...).
Après cette rencontre inattendue, j'ai continué ma route. Les gens que je croise m'interpellent pour me dire bonjour avec de grands sourires. 

A la recherche des fameux "tampan" (cf. article du 17/12/10), je m'arrête dans une boutique indiquée par le Lonely Planet (la seule d'ailleurs pour la ville de Bandar Lampung). La dame qui tient cette petite boutique (située dans une maison), n'en a pas beaucoup et elle me dit que cela coûte 1.200.000 rupiahs ! Soit presque 100€ ! Et même après négociations, cela reste trop cher (je suis descendue jusqu'à 80.000rp) alors je pars un peu déçue en espérant trouver un peu moins cher ailleurs.

Pour rejoindre le Bambu Kuning Plaza, qui est un marché couvert, je prend un mikrolet (ou opelet selon le Lonely Planet). C'est une sorte de petit minibus que l'on peut prendre n'importe où dans la ville. Je finis par trouver un petit magasin juste en face qui en vend et par obtenir un bon prix (2 pour 200.000rp). La vendeuse est gentille et nous en profitons pour parler un peu. Elle me demande d'où je viens, et me montre sa ville natale sur une carte. Elle me dit que Sumatra est une belle île... je la crois sur parole !
Je m'aventure ensuite dans le Bambu Kuning Plaza, un vrai dédale de boutiques. Une femme me touche le nez en m'expliquant qu'elle est enceinte de jumeaux et qu'elle veut que ses enfants aient le même... Les pauvres... J'espère pour eux que ça n'arrivera pas !
Retour à l'hôtel en mikrolet où je déguste un plat de nasi goreng (plat traditionnel de Java, composé de riz sauté et de légumes) sur la terrasse. Je regarde la piscine avec envie, mais... l'Indonésie est un pays musulman et ici, les gens se baignent habillés... J'ai donc attendu 17h30 (½h avant la fermeture pour qu'il y ait moins de monde) pour y aller vêtue de mon bikini... 
Ce qu'il faut savoir aussi, c'est que depuis mon arrivée à Jakarta, je suis la seule étrangère partout où je vais, donc j'attire beaucoup les regards. Alors si en plus je suis en bikini...
Après le barbotage en piscine et le mariage royal sur CNN (oui, j'avoue...), j'ai retrouvé Rifat pour dîner. Puis nous sommes allés boire un verre où j'ai fait la connaissance de ses amis, parmi lesquels Nizar, Jin et Ali avec qui j'ai beaucoup parlé (en anglais !). Certains d'entre eux connaissent des artistes et des films français comme Le Prophète ou encore Jeux d'enfants (Nizar m'a chanté "La vie en rose" pour me faire trouver le nom du film...). Ils connaissent également le festival de Cannes (qu'ils prononcent "cannesse" !).

30 avril

 Après avoir acheté mon billet retour pour Jakarta (avec la compagnie Damri cette fois...), je suis retournée acheter des tampan. Je suis venue à Bandar Lampung pour ça !... Finalement, je retourne dans la boutique de la veille car je n'en trouve pas ailleurs. La vendeuse me dit qu'ils viennent de Kalianda, petite ville en-dessous de Bandar Lampung.
Ensuite je retrouve Herry, mon sauveur, pour le déjeuner. Il ne parle pas très bien anglais donc la communication n'est pas très aisée. Après le déjeuner, il m'embarque sur son scooter en direction de la plage. Il me fait découvrir le durian, un gros fruit vert avec des épines dont la chair blanche a un goût particulier.
L'après-midi, je pars sur une autre plage avec Rifat, Nizar et Tika, une amie. Passionnés de photo, ils sont tous armés de leurs appareils, si bien que j'ai l'impression d'être accompagnée de paparazzi ! J'ai passé un excellent moment en leur compagnie et j'ai de superbes photos pour m'en souvenir.


Le soir, je teste le karedok, plat composé de haricots verts, germes de soja et concombres avec une sauce épicée.
Le car pour Jakarta est à 22h. J'ai un petit pincement au cœur lorsque je quitte Bandar Lampung car en 2 jours j'y ai passé d'excellents moments et rencontré des gens d'une extraordinaire gentillesse et d'une grande bonté. Facebook nous permettra de garder contact mais j'ai promis de revenir un jour en Indonésie et de les accueillir en France si un jour ils ont la possibilité de venir.

Pour ceux qui aiment la photo, voici le lien pour voir les jolies photos de Rifat :
http://www.flickr.com/photos/rifatattamimi

vendredi 29 avril 2011

Aventures / Adventures

27 avril


Je suis arrivée à l'aéroport de Phnom Penh avec 3h d'avance... et l'avion a eu 4 heures de retard ! Ce petit contre-temps m'a complètement pourri la vie, puisque du coup, j'ai raté ma correspondance pour Jakarta à Singapour. Et bien sûr, comme c'était 2 compagnies aériennes différentes, j'ai été obligée de racheter un billet et je n'ai eu aucune compensation financière. Alors pour la peine, je vous déconseille fortement JetStar ! Leur excuse : le contrat, c'est de transporter les voyageurs d'un point à un autre. Mais le respect des horaires, on s'en fout !
Bref, à l'aéroport de Singapour, il a fallu que je cours partout mais j'ai réussi à avoir le dernier avion pour Jakarta (merci AirAsia...). Ensuite à l'arrivée, il a fallu négocier un taxi (plus de bus à minuit...) pour arriver chez Kiki, ma couchsurfeuse, qui habite dans le sud de la ville.


28 avril


Après une très courte nuit (sans parler du réveil de la mosquée à l'aube pour l'appel à la prière, assez surprenant quand on ne s'y attend pas...), j'ai expérimenté la salle de bain à l'indonésienne : un réservoir d'eau dans lequel on puise avec un petit seau pour s'asperger. Puis j'ai pris le Transjakarta pour aller de chez Kiki jusqu'à la station de bus de Pulo Gadung. Là encore, il a fallu que je négocie pour trouver un car qui m'emmène de Jakarta à Bandar Lampung (dans le sud de Sumatra) et pour pas trop cher, bien entendu. Il était 9h, le car partait à 11h. J'ai donc patienté 2h en compagnie des indonésiens, qui ont trouvé en moi une petit attraction à leur matinée : comment je m'appelle, d'où je viens, où je vais, ... Et lorsque j'ai dit que j'étais française, la réaction a été assez inattendue : "Aaaaaah ! Zinedine Zidane !"... S'en est suivi une discussion à base de noms de joueurs de foot : l'un préfère Thierry Henry à Zidane à cause de l'histoire du coup de boule, les autres me parlent de Messi (qui n'est pas français), Benzema (mon chouchou !), ou encore Anelka. ILs connaissent quelques villes (merci les clubs de foot !) : Marseille, Lens, Monaco, ... Forcément, je parle de Lyon : ils connaissent.
L'heure du départ est arrivée et c'est à partir de là que je n'ai plus rien compris. On s'est arrêté une première fois pour attendre pendant presque 1h... je-ne-sais-pas-quoi ! Puis une deuxième fois un peu plus loin pendant plus d'1h pour charger des affaires (ce qui était apparemment très compliqué...) et c'est à ce moment précis que j'ai perdu mon sang-froid, pour la première fois depuis le début de mon voyage. Je suis allée prendre des renseignements auprès d'une hôtesse. Elle m'a alors expliqué que j'arriverai à Bandar Lampung à 3h du matin ! Larmes, colère, .. j'ai craqué. La fatigue, la chaleur et le barrière de la langue y ont fortement contribué. Pour info, il y a entre 8 et 10h de trajet entre les deux villes (ce qui faisait une arrivée vers 19-21h normalement) !
Nous avons fini par partir vers 14h30 (enfin !..), et nous sommes sortis des bouchons vers 17h... Au cours du voyage, j'ai heureusement fait la connaissance de Iin qui allait voir ses parents dans la province de Riau. J'étais contente de pouvoir parler avec quelqu'un, qui plus est une fille.
Je suis arrivée vers 2h du matin à Bandar Lampung. J'étais la seule à descendre et des conducteurs de 2-roues m'attendaient. Ils savaient déjà à quel hôtel j'allais... la communication est efficace entre eux au moins ! J'ai demandé combien cela coûtait, j'ai compris "gratos" et je me suis dit que c'était l'hôtel qui devait leur verser une commission si ils ramenaient des clients... et bien non ! Lorsqu'il s'est mis à pleuvoir, nous avons fait une halte, et le deuxième conducteur à commencer à me parler d'argent. Je n'avais même pas vu qu'ils étaient 2... Impossible de s'entendre : ils ne parlent pas anglais et je ne parle pas le bahasa indonesia. Ils me demandent 300000 rp (soit le double de mon billet Jakarta-Bandar Lampung quand même)... Ils m'expliquent qu'ils sont deux car le quartier est dangereux.
Nous reprenons la route, mais il faut faire une nouvelle halte en raison d'une crevaison. Je suis épuisée et je commence à en avoir marre... Le mécano s'occupe de la crevaison pendant que je fais la connaissance de Mister Johnny. Il regarde mes tatouages et me montre les siens. Ensuite, on reparle une nouvelle fois de football parce que je suis française... Et c'est à ce moment que mon sauveur est arrivé. Il s'appelle Herry et il parle anglais ! Je lui explique la situation, il est d'accord : c'est beaucoup trop cher. Alors, il paye le mécano et donne 20000 rp aux conducteurs de 2-roues, puis me dit que lui, il va m'emmener à mon hôtel. Apparemment, cet hôtel est réputé pour être cher, probablement la raison pour laquelle on me demandait autant d'argent. Herry refuse que je lui donne de l'argent alors je lui propose de l'inviter à manger avant que je reparte, proposition qu'il accepte.
Que d'aventures en deux jours... Espérons que la suite soit plus calme !

mercredi 27 avril 2011

Phnom Penh : Deuxième et dernière partie / Phnom Penh : Second and last part

25 avril

J'ai commencé ma journée par le Psar Tuol Ton Pong, mais sans vraiment le faire exprès (si, si, je vous assure). Je voulais aller au musée Tuol Sleng et dans mon esprit, celui-ci était près du marché... sauf que non ! Le pire, c'est que je suis passée très près sans le savoir ! Du coup, comme j'étais sur place, j'en ai profité pour faire un peu de shopping... On ne se refait pas !
Je suis ensuite allée comme prévu au musée. Cet ancien lycée avait été transformé par les Khmers rouges en prison de haute sécurité. Surnommé le S-21, ce lieu est vite devenu le plus grande centre de détention et de torture. La sérénité et le calme du lieu contrastent fortement avec les atrocités qui y ont été commises. La première chose que l'on voit en rentrant, ce sont les tombes des 14 prisonniers retrouvés morts par l'armée vietnamienne lors de la liberation de Phnom Penh. Dans de nombreuses salles, des panneaux entiers de photos sont exposés. Portraits d'hommes, de femmes, d'enfants. Tous détenus au S-21, torturés et tués. Il n'y avait que 7 survivants lorsque les Vietnamiens sont arrivés, épargnés car ils étaient peintres ou photographes. Au cours de la visite, on peut d'ailleurs lire les témoignages écrits de 3 d'entre eux. Il y a également des peintures tres réalistes, représentant de nombreux actes barbares commis par les Khmers rouges envers les prisonniers. Des images souvent insoutenables malgré le coté enfantin et coloré des peintures.


Après ce moment difficile, mais nécessaire (on ne peut pas ignorer le génocide lorsque l'on vient au Cambodge), je suis allée me vider la tete et manger une salade (besoin de fraicheur...) au Ebony Apsara Café, qui reverse une partie de ses bénéfices a l'Apsara Arts Association.
Puis de la, je suis allée au Palais Royal ou je n'ai pas été autorisée à rentrer en raison de ma tenue vestimentaire... Pas de decolleté, un pantalon au-dessous du genou et un foulard pour couvrir mes épaules n'auront pas suffit ! Pas plus perturbée que ca (endroit pour touristes + entrée onéreuse), j'ai donc pris un tuk-tuk pour aller voir le Vat Phnom, ses singes en liberté et sa pagode juchée sur une colline. Puis direction le Psar Thmei, ce marché à l'architecture art déco, plutot imposant de l'extérieur. Après une dernière halte pour manger et boire a nouveau, je suis rentrée a l'appartement en quete d'un peu de fraicheur...

26 avril

Aujourd'hui : cours de cuisine khmère ! Rendez-vous au Frizz Restaurant a 9h. Nous sommes 7 "élèves". Pour commencer, notre professeur de cuisine khmère nous emmène au Psar Chaa à la découverte des produits du Cambodge : fruits, légumes, épices et herbes, poissons séchés ou encore vivants, ...


Ensuite direction la cuisine pour apprendre ! Au total, ce sont 4 plats que nous allons apprendre a cuisiner : "fried spring rolls", "amok" (cuisson du poisson, ou du tofu dans mon cas, dans une feuille de banane), "banana blossom salad" et pour terminer "sticky rice and mango". A chaque plat préparé, nous nous sommes mis à table pour gouter nos délicieuses préparations. Et après la sauce sésame a Beijing, ma nouvelle découverte culinaire : le "palm sugar"... J'en suis dingue... Le genre de truc que je pourrais manger à la petite (voire grosse) cuillère tellement c'est bon !
Le lien du site internet : http://www.cambodia-cooking-class.com/index.htm
Dernière soirée... Un peu triste quand meme de partir d'ici et de quitter Jessica et Fred avec qui j'ai passé d'agréables moments.
Pour l'occasion, nous sommes allés manger dans un restaurant incroyable, découvert par hasard dans la journée : le Shabu Shabu. L'endroit n'a pas vraiment de charme avec ses grandes baies vitrées, mais on y mange beaucoup pour pas cher ! Ce restaurant propose à la fois hot pot et sushis, le tout est à volonté pour seulement 7,80$ (boissons et desserts compris) ! Bien sur, on a mangé comme des sauvages et en quelques minutes, nous n'avions déja plus faim...
Attention : paragraphe pour filles ! Après le restaurant, nous nous sommes offerts un moment entre filles avec Jessica. Nous sommes allées au Amret Spa pour une session épilation a la cire. Pas beaucoup de différences avec les instituts francais si ce n'est l'utilisation d'un tissu au lieu de bandes de papier ou l'application de talc après l'huile a la fin. Je voulais tester l'épilation au fil, je sais que sur la plage de Sihanoukville c'est possible, mais je n'ai pas trouvé d'instituts qui le proposait a Phnom Penh.

27 avril

Départ pour l'Indonésie... A bientot !

lundi 25 avril 2011

Phnom Penh : Première partie / Phnom Penh : First part

Petite anecdote avant d'entamer le récit de mon week-end dans la capitale cambodgienne : je suis allée au restaurant jeudi soir à Battambang et on m'a offert une coupelle de fruits. Ananas, mangue, banane, et... un fruit que je connaissais pas ! Alors j'ai demandé : "What is the name of this fruit ?" (à imaginer avec mon superbe accent anglais...). Réponse : "Papaya"... Ok, c'est donc ça la papaye... Me suis sentie un peu bête sur le coup quand même...

23 avril

Je suis arrivée à Phnom Penh la veille au soir. Comme d'habitude, je me suis fait sauter dessus à la sortie du car et j'ai eu envie de hurler : "No, I don't want your f****** tuk-tuk !", mais je me suis retenue... L'ennui, c'est qu'à force d'être sollicitée constamment (à cause de ma tête d'occidentale, blonde qui plus est...), je finis par me méfier de tout le monde et croire qu'aucune action n'est gratuite... Bref, grâce au très bon plan du Lonely Planet, j'ai réussi à trouver l'appartement de Jessica et Fred toute seule comme une grande et sans tuk-tuk !
Le soir, nous avons testé le Khmer Surin, un restaurant au cadre sympa (on mange par terre sur de jolis coussins, dans un cadre agréable) mais où les plats ne sont pas exceptionnels. Ensuite, nous sommes allés boire un verre dans un bar hype avec piscines et musique electro à fond ! Et à 3$ le méga cocktail (hmmm, tequila runrise !), on aurait eu tort de se priver...
Le lendemain, nous sommes allés nous balader un peu dans la ville avec Fred. Et après avoir bu plusieurs rafraichissements du cote de Riverside (il fait vraiment trop chaud ici...), nous avons testé le K'nyay, restaurant khmer et végétarien. Là, nous avons mangé de délicieux "fresh spring rolls" accompagnés de "sweet potatoes and taro fried".
En début de soirée, accompagnés de Jessica, nous sommes allés emprunter une nouvelle fois une piscine (dans une résidence privée cette fois...). C'était loin et nous ne voulions pas prendre de tuk-tuk... alors nous sommes montés à 3 sur la moto de Fred, à la cambodgienne ! Et en avant Guinguamp comme dirait le paternel !...
Puis après avoir bien barboté, nous sommes allés au restaurant à coté de leur appartement alors qu'il commençait a pleuvoir. Le retour fut assez épique. Il pleuvait tellement que les rues étaient inondées et certaines étaient de véritables rivières. Nous avions parfois de l'eau jusqu'à mi-mollet ! Cela aurait pu être agréable si il n'avait pas fallu slalomer entre les déchets qui flottait dans l'eau... Du coup, nous nous sommes jetés sur le premier tuk-tuk qui passait pour rentrer !


24 avril

C'est dimanche, donc journée cool. Tout est sec dehors, comme si il n'avait jamais plu. Avec Jessica, nous avons commencé la journée par manger une glace puis avons attaqué les hostilités en allant faire du shopping au Psar Tuol Tom Pong, surnommé également le marché russe. On y trouve de tout pour pas très cher (à condition de bien négocier, évidemment...) et se contrôler pour ne pas tout acheter a été difficile... Et je commence sérieusement à me demander comment je vais faire pour tout ramener dans mon sac à dos !...


Le soir, nous décidons de tester un restaurant sur les bords du Tonlé Sap : Happy Herb's Pizza. Conseillé par un ami ET le Lonely Planet, mais surement pas pour les memes raisons !... Eh oui, car comme son nom l'indique, on y mange des pizzas aromatisées aux herbes qui rendent heureux ! Il faut savoir que le cannabis est parfois utilisé dans la composition de certains plats ici... Aucun effet planant ou d'hilarité générale n'a cependant été constaté apres ingestion des fameuses pizzas...

samedi 23 avril 2011

Message personnel

Joyeux Anniversaire à ma petite Virginie qui est déjà grande en fait puisqu'elle fête ses 30 ans aujourd'hui !
Je t'embrasse fort ma belle...

jeudi 21 avril 2011

Battambang / Battambang

20 avril

Le réveil sonne encore tot ce matin car je pars pour Battambang a 7h30. Un minibus vient me chercher a la guesthouse pour m'emmener a la station de bus. Au départ, petite frayeur, j'ai cru que c'était le bus et 3h de trajet sur un siege de travers aurait été plutot inconfortable...

A peine descendus du bus a Battambang, on se fait sauter dessus par les conducteurs de tuk-tuk et autres vendeurs de services en tous genres. Il y en a meme un qui me montrait une pancarte de l'extérieur avec le nom des hotels alors que j'étais encore assise dans le bus ! Ils sont tres insistants et récupérer son sac dans les soutes au milieu de ce bordel incroyable relevait presque de l'exploit.

Je finis par m'éloigner du bus pour lire mon Lonely Planet et regarder la carte. Sauf que... je ne sais pas où je suis et ici, il n'y a pas toujours de nom de rues ! Un conducteur de tuk-tuk s'approche de moi pour m'aider mais avant, je m'assure qu'il comprenne bien que je veux marcher. Il m'indique comment rejoindre la Stung Sangker River, bon point de repere pour moi. C'est donc sans trop de difficultés que j'arrive a trouver mon hotel : le Royal Hotel. En arrivant, je dois négocier le prix de ma chambre... C'est en train de devenir une habitude et je vais devoir faire attention a ne pas faire la meme chose en France ! Pour 6$, j'obtiens donc une chambre avec ventilateur. Et cette fois-ci, j'ai une fenetre ! Bon, elle donne sur une cour intérieure... mais c'est deja ça !


Je commence ma journée par un petit restaurant appelé Khmer Delight. Apres quoi, je pars voir un petit peu a quoi ressemble cette ancienne ville coloniale. Je me balade donc dans le centre ville, entre le Psar Nat (le marché et son horloge sans aiguilles...) et les rues sobrement numérotées de 1 a 3 (en passant par 1½ et 2½ !) jusqu'au Vat Kandal, temple bouddhique situé de l'autre coté de la riviere, avant de rentrer a mon hotel pour un repos bien mérité. L'hotel a son restaurant sur le toit, et c'est assez agréable de venir y diner. Nouveauté culinaire a laquelle je m'essaie ce soir : la soupe de nouilles aux légumes.


De la difficulté de voyager seul(e) dans un pays inconnu (et lointain...)

Depuis le début, je parle beaucoup de ce que je vois et de ce que je fais. J'aimerais faire une petite parenthese et expliquer que malgré la beauté des endroits que l'on traverse, les rencontres que l'on fait au fil du voyage et l'enrichissement personnel indéniable, il arrive d'avoir des moments difficiles... La solitude, l'éloignement des proches, ... sont des choses qui peuvent parfois etre pesantes. Mais rassurez-vous, malgré ces petites baisses de moral, une aventure comme celle-la vaut vraiment la peine d'etre vécue ! Et pour conclure ce petit paragraphe, je vais reprendre une phrase qu'un couchsurfer m'a dit il n'y a pas tres longtemps : "Ce n'est pas évident de quitter son pays natal, je sais ! Surtout si ton coeur est resté la-bas". Je crois que tout est dit...

21 avril

Grasse matinée jusqu'a 9h ce matin ! J'ai scotché un bon moment sous le ventilateur qui se trouve au plafond avant de trouver la motivation pour affronter la chaleur.

Une fois levée, douchée et habillée, puis apres avoir né gocier un vélo pour 1,50$ la journée (grosse flemme de batailler aujourd'hui...), je choisis le Fresh Eat Café pour petit-déjeuner. ''For children, not for profit" comme indique la carte. En effet, ce petit café est géré par une ONG qui aide des enfants de familles touchées par le sida.

Ensuite, je prend mon vélo pour parcourir la ville : Vat Damrey Sar, résidence du gouverneur, vieux pont français, Vat Sangker, rond-point de Ta Dambong et sa statue géante de Bouddha. Apres quoi, une session fraicheur s'impose et je retourne me poser quelques instants a l'hotel sous mon nouveau meilleur ami : le ventilateur ! Suivi d'une pause déjeuner au White Rose, dans la St 2. Je teste les délicieux rouleaux frits aux légumes (sorte de nems), que j'accompagne d'un jus de carottes (pour sublimer mon bronzage bien sur...).

L'apres-midi, je vais visiter le petit (mais alors vraiment petit) musée de Battambang. La collection est composée en grande partie de linteaux et de sculptures en pierre. Fort heureusement, les cartels sont également en français, ce qui me permet de comprendre ce que je regarde.


Et pendant ce temps-la... Halleluyah ! De la pluie ! Et reprendre mon vélo a ce moment la, a été un des moments les plus agréables de ma journée. L'absence de soleil, la petite brise qui soufflait et les gouttes d'eau sur ma peau alors que je pédalais... un vrai bonheur ! Et dire que les gens du musée me proposait d'attendre a l'abri que la pluie s'arrete...

Ce soir, petit resto et dodo. Demain, bus pour Phnom Penh donc probablement pas d'article (il y a au moins 5h de trajet). Rendez-vous samedi 23 avril...

mardi 19 avril 2011

Siem Reap : Derniere partie / Siem Reap : Last part

(photos a venir...)

18 avril

Pour bien commencer la journée, je me suis accordée une grasse matinée jusqu'a 9h. Difficile de faire mieux en raison de la chaleur... Je suis seule a Siem Reap depuis hier, car Jessica et Fred sont rentrés a Phnom Penh (eh oui, y en a qui bossent... ^^).

L'essentiel de ma journée a été occupé par la visite des Chantiers Écoles (Artisans d'Angkor). C'est une sorte de centre d'apprentissage "ayant pour vocation l'insertion professionnelle d'une jeune population rurale dans leurs milieux d'origines". Ils ont la possibilité d'etre formés a la sculpture (sur pierre ou sur bois), au laquage et a la dorure, a la peinture ornementale, a la peinture sur soie ou encore au tissage de la soie.
L'atelier de tissage, celui qui m'intéressait le plus, n'est pas au meme endroit que les autres. Deux fois par jour, un minibus gratuit emmene les visiteurs qui le souhaitent, en dehors de Siem Reap jusqu'a la "Silk Farm". Un guide nous fait visiter les lieux en commençant par les plantations de muriers, dont les feuilles serviront de repas aux vers a soie. A coté se trouve la magnanerie justement, dans laquelle les vers a soie sont élevés et nourris, pour ensuite recuperer les cocons qu'ils auront fait. Dans l'atelier suivant, les cocons sont ebouillantés afin d'en extraire les fils de soie qui les composent. L'atelier de teinture, qui permet grace a des pigments naturels de teindre les écheveaux de soie, se trouve dans le meme atelier. Enfin, le dernier atelier est celui reservé au tissage. Il y a une vingtaine de métiers a tisser, sur lesquels des jeunes femmes sont en train de produire de magnifiques étoffes.


Bien sur, la visite se termine par la boutique mais ici, on ne peut pas négocier les prix et c'est un peu cher. A la boutique de Siem Reap, j'en profite quand meme pour acheter du thé et des épices en espérant que l'argent récolté soit utilisé pour l'école.

Ayant retrouvé l'appétit, j'ai choisi un petit restaurant en face du Psar Chaa (un marché couvert du coté de Pub St) pour manger un délicieux curry de légumes au tofu, agrémenté d'un jus de pasteque... J'adore vraiment la cuisine asiatique !

A 23h, c'est le drame... (non, je n'ai pas été malade a nouveau...) : un orage gronde, la pluie commence a tomber beaucoup et nous n'avons plus d'électricité. Ce qui veut dire : PLUS DE VENTILATEUR !!! Ok, le ventilateur qui se trouve au plafond n'est pas tres puissant, mais quand il s'arrete, on sent la différence ! Et pour ceux qui n 'auraient pas suivi, je n'ai pas de fenetre dans ma chambre... Bref, on a frolé la catastrophe. Heureusement, le courant a été rétabli 30mn plus tard...


19 avril

Réveil 5h : je pars pour la derniere fois voir les temples d'Angkor. Vers 5h30, j'attrape un tuk-tuk devant la guesthouse pour qu'il m'emmene avec mon vélo. A 6h, il me dépose a la porte est d'Angkor Vat et j'enfourche mon vélo. Il fait frais, je suis seule : c'est parfait ! (mais ça ne dure pas puisque la température monte en meme temps que le nomdre de touristes...)

J'enchaine alors les sites : Prasat Kravan, Sra Srang, Banteay Kdei, Pre Rup, Mébon oriental, Ta Som, Preah Neak Pean et Preah Khan. Certains se ressemblent beaucoup comme le Pre Rup et le Mébon oriental, mais tous ont leurs particularités qui les rend uniques. Le Prasat Kravan n'a que 5 tours, mais dans l'une d'entre elles se trouvent de superbes bas-reliefs. Le Sra Srang est un immense bassin dont le temple en bois a disparu. Certaines scenes du film "Lara Croft : Tomb Raider" ont éte tournée dans Banteay Kdei (je sais, ce n'est pas le plus important, mais c'est une des premieres choses qu'un guide rencontré sur place a cru bon de me dire...). Le Ta Som est celebre pour l'immense arbre qui a envahi le Gopura (sorte d'entrée pyramidale) oriental. Le Preah Neak Pean est intéressant pour sa configuration : un grand bassin centrale au milieu duquel se trouve un petit ilot, entouré de quatre bassins plus petits. Et enfin, le tres grand Preah Khan, dans lequel j'ai failli me perdre tellement il y a de couloirs et de recoins.


Tout au long de mon parcours, je n'ai pas cessé d'etre harcelée (c'est le mot) par les enfants qui voulaient me vendre tout et n'importe quoi : tissus, cartes postales, bracelets, ... J'ai fini par céder lorsqu'une petite fille est venue me proposer des flutes. Je lui en ai acheté une pour 2000 riels (soit environ 0.50 dollars). Les enfants ont la facheuse habitude de jouer sur le pathos en racontant aux touristes qu'ils ont besoin d'argent pour aller a l'école...
En repartant, je suis passée une derniere fois devant le Bayon d'Angkor Thom et Angkor Vat avant de regagner Siem Reap.

L'apres-midi fut assez tranquille en comparaison de ma matinée chargée : dégustation d'une glace (faut ce qu'il faut !), emplettes au supermarché pour voir un peu ce qui s'y vend (et repartir avec des chips aux saveurs originales...), achat d'un ticket de bus pour Battambang et préparation du départ.

dimanche 17 avril 2011

Siem Reap : Deuxieme partie / Siem Reap : Second part

16 avril

Un conducteur de tuk-tuk est venu nous chercher a la guesthouse vers 12h30 afin de nous emmener sur les bords sur Tonlé Sap. Le trajet fut épique entre la route (pardon, le chemin...) et une crevaison a mi-chemin, mais nous avons porfiter du paysage et des villages que nous avons traversé.
Nous voulions aller voir un des villages flottants des environs. Pour cela, il faut louer un bateau et la négociation s'est averée tres longue (plus d'1 h !) et compliquée... Au final, pour 30 dollars, nous avons réussi a avoir un bateau juste pour nous ! Le niveau bas de l'eau (c'est la saison seche) ne nous permettant pas d'aller jusqu'a Prek Toal comme nous le voulions au départ, nous sommes donc allés dans un autre village, plus proche. C'était vraiment incroyable de naviguer au milieu de ses habitations et de surprendre les habitants dans leurs occupations quotidiennnes. Un beau moment paisible que nous avons grandement apprécié.


Le conducteur du bateau était tres gentil et nous a laissé conduire son bateau avec Jessica. Comme il faisait tres chaud, nous nous sommes arretés dans une petite boutique pour acheter a boire. C'était la famille de notre conducteur et ils ont été tres accueillants avec nous. Nous avons dansé et joué avec les enfants, Jessica a fait un petit tour de barque et Fred en a meme profité pour faire un petit plongeon.
Une fois rentrés a Siem Reap, nous avons pris une bonne douche puis sommes allés au resto avec Fred. Et la, ce fut le drame puisque j'ai été malade pour la premiere fois depuis mon arrivée en Asie... J'ai donc passé une soirée et une nuit assez douloureuse...

17 avril


Nous nous sommes reveillés a 5h avec Fred pour aller admirer le lever du soleil sur le temple d'Angkor Vat. Pas la grande forme pour moi, mais les médicaments ont quand meme été bénéfiques... Et je ne regrette pas d'avoir eu le courage de me lever car cela valait vraiment le coup ! Apres ce joli moment, j'ai été obligée d'abandonner Fred et de retourner a la guesthouse pour me reposer.


Je n'ai pas fait grand chose de ma journée, ayant grand besoin de repos. Vers 17h, il faisait un peu moins chaud et j'ai pu en profiter pour aller me promener dans le centre ville avec mon vélo. La circulation est un peu bordélique ici aussi... Il faut sans cesse slalomer entre les tuk-tuks, les motos et les voitures !
J'ai terminé ma journée par un petit restaurant nommé "Butterflies Garden Restaurant" (qui selon le Lonely Planet, est peuplé de papillons que je n'ai pas vu...) et une cession Skype dans un cyber avec mon amoureux (tu me manques...).

vendredi 15 avril 2011

Siem Reap : Premiere partie / Siem Reap : First part

(d'avance desolee pour le manque d'accents... j'ai un f****** clavier en qwerty...)
Jeudi 14 avril

J'ai donc réussi a prendre le bus, moyennant 12 dollars au lieu de 7 (en raison du Nouvel An Khmer). Apres 7 heures de trajet, avec en fond sonore et visuel des clips cambodgiens hyper kitsch et sirupeux, nous arrivons avec Fred a Siem Reap. Nous prenons un tuk-tuk pour rejoindre notre guesthouse. Pour 5 dollars, j'ai une chambre sans fenêtre, mais avec un ventilateur au plafond, une petite salle de bain, des draps propres et l'acces internet gratuit... Ce soir, il y a une fête pour le Nouvel An Khmer. Entre Britney Spears et Pitbull, se glisse parfois une petite chanson du pays, c'est assez drole...

Apres avoir posé nos affaires dans nos chambres respectives, nous rejoignons Jessica, la colocataire chinoise de Fred, vers Pub Street. C'est un quartier assez touristique, avec beaucoup de restaurants. Au détour d'une rue, nous décidons de tester le "Fish massage and pedicure". C'est assez étrange de voir les poissons se jeter sur nos pieds comme s'ils allaient les manger ! Mais heureusement, ils ne mangent que les peaux mortes. Des panneaux précisent tout de même que les poissons en question ne sont pas des piranhas... Au depart, c'est un peu bizarre, entre chatouilles et pincements, mais on finit par s'habituer a la sensation.

Vendredi 15 avril

Reveil a 8h ce matin car nous allons voir les temples d'Angkor. Jessica nous retrouve a 9h a la guesthouse pour le depart et un petit dejeuner plus tard (délicieux pancake au chocolat pour moi...), nous partons louer des vélos dans la rue d'a coté. La location d'un vélo ne coute que 1 dollar par jour. Cette option nous coutera moins cher qu'un tuk-tuk et nous laissera plus de liberté.

Nous partons donc a la découverte des mythiques temples d'Angkor. Évidemment, nous ne sommes pas seuls et le premier temple que nous voyons (Angkor Vat) est vraiment bondé de touristes. La journée s'annonce difficile pour moi car il fait tres chaud et je ne suis pas encore habituée... Ensuite, nous nous dirigeons vers Angkor Thom pour voir l'impressionnant Bayon avec ses 216 visages sculptés, aux sourires énigmatiques.

Apres un arrêt a Ta Keo pour admirer la vue (seulement pour Jessica et Fred, car les escaliers ressemblent plus a des murs qu'il faut escalader et le vertige m'en empeche...), nous arrivons a Ta Prohm. Ce temple est caché par la jungle et d'immenses arbres ont poussé au milieu de celui-ci, lui conférant une aura mystérieuse et envoutante. Puis, pour terminer, nous rejoignons la foule de touristes pour apprécier le coucher du soleil du haut de Phnom Bakheng mais le ciel étant nuageux, cela sera moins spectaculaire que prévu...

Tout au long de notre périple, nous n'avons cessé de croiser des cambodgiens entassés sur leurs motos (la famille entiere...) ou dans des camions. Ils sont toujours souriants et leurs enfants nous font des signes de la main en nous criant des "Hello !" a tout va.

Le retour a vélo vers Siem Reap se fera a la nuit tombée. Le programme de notre soirée : douche (obligatoire et appréciable), restaurant, emprunt de la piscine de la guesthouse voisine (ni vus, ni connus...) et pour finir, shopping du coté de Pub Street. Ici aussi il faut marchander ferme mais je suis accompagnée de Jessica qui a ca dans le sang et m'aide a faire de bonnes affaires.

J'ai passé une excellente journée (malgré la température élevée et mes traces de bronzage so glam). J'aime beaucoup ce pays et je m'y sens bien.

jeudi 14 avril 2011

De la Chine au Cambodge / From China to Cambodia

Je suis partie de Pékin mercredi matin et ma journée de transit vers Phnom Penh, en passant par Shanghai m'a permis de faire un point sur ma semaine. J'ai adoré certains côté de la ville comme j'en ai détesté d'autres. Mais malgré tout, je n'avais pas très envie de partir. Je n'ai pas eu l'occasion de voir les nuits pékinoises et apparemment, c'est assez fou.

Voilà une liste (en vrac et dans le désordre ) de quelques petites particularités, que je n'ai pas forcément évoqué dans les précédents articles, mais qui m'ont surprise / marquée / choquée / fait sourire / ... :
- Tout d'abord, je voudrais juste redire à quel point la nourriture est délicieuse et variée, même si parfois elle peut être très épicée ! D'ailleurs, je dirais plus pimentée que "spicy"... Ce que je vais retenir : le "hot pot" (la fondue chinoise), la sauce sésame évidemment, le mélange des saveurs, la découverte de nouveaux aliments comme les pousses de lotus, les nombreuses façons de cuisiner le tofu, ... Les plats n'étant pas très chers, on peut en commander plusieurs et les partager. J'aime la convivialité que cela occasionne.
- La censure est très présente sur internet. Certains sites comme Facebook, Skype ou Blogspot ne sont pas accessibles...
- Le contraste entre les quartiers de hútòng, les immenses palais et temples à l'architecture somptueuse et les nouveaux buildings.
- L'entrée des parcs est payante.
- Il y a des toilettes partout, même dans les hútòng.
- Les chinois crachent tout le temps et partout, en accompagnant leur action d'un bruit des plus repoussants.
- Je me suis fait dévisagée de nombreuses fois, certains me prenaient même en photo !
- La circulation est un bordel incroyable : les feux ne sont pas valables pour les voies extérieures, les piétons ne sont pas prioritaires (mais on ne les écrase pas pour autant...), le clignotant est plus qu'optionnel, ... bref, ce n'est pas de tout repos...
- Les sites touristiques ferment très tôt (16h souvent) contrairement aux boutiques.
- Les tickets de métro s'achètent un par un et ne sont valables que dans la station où ils ont été achetés, dans l'heure qui suit.
- Il y a quelques mendiants, ce sont souvent des handicapés ou des estropiés.
- Les touristes (en grande nombre dans certains lieux) sont souvent asiatiques.
- Il est possible de noter les employés (banques, aéroports, ...) grâce à des petits boîtiers posés sur le comptoir.

Il y a encore beaucoup de choses à dire, mais c'est ce qui me vient à l'esprit pour l'instant.

Après un vol Pékin-Shanghai puis Shanghai-Phnom Penh, je suis enfin arrivée au Cambodge. Il est 22h40 heure locale quand j'arrive (23h40 à Pékin et 17h40 en France). En sortant de l'avion, la chaleur me saisit. Il fait 25°C ! Mon sac récupéré, je me suis dirigée vers la sortie pour prendre un taxi. Pas besoin de chercher, ils viennent vers vous... Pour 10$ (après négociations...) , il m'emmène dans le centre de Phnom Penh. Le conducteur est très gentil et il parle anglais aussi bien que moi, ce qui est assez comique... Je lui dis merci en khmer et lui demande si ma prononciation est ok, apparemment je m'en sors pas trop mal !
Je vais passer la nuit chez un couchsurfer. A mon arrivée chez lui, je fais la connaissance de plusieurs français venus pour le diner. Ils sont installés sur une immense terrasse, très appréciable vu la température... Tous me conseillent de ne pas rester à la capitale car c'est le Nouvel An Khmer et que beaucoup de choses vont être fermées.
Finalement, Fred (un des invités) me propose de partir avec lui le lendemain pour aller à Siem Reap voir les temples d'Angkor. J'ai accepté volontiers, mais pour y aller, la difficulté va être de trouver une place dans un bus...

mardi 12 avril 2011

Derniers jours à Pékin / Last days in Beijing

Lundi 11 avril

Aujourd'hui, je suis fatiguée et j'accuse un petit coup de ras-le-bol... Je crois que je veux trop en faire. Le jour du départ approche à grand pas et il y a encore beaucoup de choses que j'aimerais voir.

Ce matin, j'ai commencé par le Marché de la Soie mais cela m'a semblé trop commercial et touristique. Cet endroit mérite un coup d'œil, mais je ne m'y suis pas attardée. En y arrivant dans ce grand bâtiment moderne, je me suis tout de suite dirigée vers les escalators pour atteindre le 3ème étage (qui selon le Lonely Planet, est le seul endroit où l'on peut encore trouvé des pièces authentiques). Cela ressemble plus à un grand magasin type Printemps ou Galeries Lafayette qu'à un marché... Pour moi, cet endroit manque de charme. Pourtant, parmi les tissus, les vêtements et autres accessoires (cravates, foulards, ...), j'aurai dû être dans mon élément. Je me suis vite sentie oppressée. L'espace est organisé par de nombreux box, dans lesquels se trouvent des vendeuses prêtent à sauter sur les acheteurs potentiels.


En passant devant l'un des stands, je finis par m'arrêter et regarder des vêtements pour enfants. Difficile de résister, c'est tellement mignon !... Tout de suite, la vendeuse me tombe dessus et me propose une robe de petite fille en satin. Elle m'annonce 220Y. Je dis non et commence à partir alors elle descend à 200 puis 150. Je lui dis que ça ne m'intéresse pas. Elle finit par me tendre sa calculatrice pour que je fasse une proposition. Je pense à Chloé, ma petite cousine, qui est très coquette et serait ravissante dedans. Alors j'y vais au culot et propose 60Y. Après négociations, je finis par l'emporter à 90Y. Je suis fière d'avoir marchandé mais je pense que c'est encore un peu cher... C'est difficile pour moi car je n'ai pas encore bien assimilé la valeur des choses et je ne veux pas être offensante en proposant un prix trop bas.

Après cette expérience, je pars me promener dans la ville en passant par le Parc Ritan (que j'avais fait le premier jour) et le Temple Zhihua, situé au milieu de hútòng. Je le trouve sans grand intérêt mais c'est surtout, je pense, parce que j'arrive à saturation des temples et des palais !
Nouvelle épreuve : acheter à manger au Seven Eleven, sorte de petite supermarché. La difficulté étant de savoir ce qu'on est en train d'acheter car tout est écrit en chinois...
L'après-midi, j'ai visité le Temple des Lamas. Semblable aux autres à l'exception d'une impressionnante statue de Bouddha. Elle mesure 18m et est sculptée en un seul morceau dans un tronc d'arbre. C'est une vraie prouesse, si bien que la statue figure dans le Guinness Book...
Beaucoup de gens viennent prier dans ce temple. Pour honorer Bouddha, ils doivent faire brûler 3 bâtonnets d'encens.

Le soir, nous allons manger dans un restaurant coréen avec Vanessa. Situé à Nanluogu Xiang, au coeur d'un  hútòng, ce restaurant possède un toit-terrasse qui nous offre une jolie vue sur les rues en contrebas pendant notre dîner.

Mardi 12 avril 

C'est ma dernière journée à Pékin. Je m'impose une matinée de repos à l'appartement avant de partir sillonner une dernière fois la ville. Au programme : le Dagoba blanc du Temple Miaoying et les bords du lac Houhai. Grosse déception en arrivant à la Pagode blanche : celle-ci est en cours de rénovation et seule la pointe n'est pas recouverte d'échafaudages... 

Ayant atteint mon paroxysme de fainéantise aujourd'hui, je décide de prendre un taxi. C'est la première fois que je vais le faire seule (à Pékin bien sûr...). Pour héler un taxi, il faut faire un signe de haut en bas avec la main, la paume dirigée vers le sol. Une fois dans le taxi, j'arrive à lui expliquer où je veux me rendre et c'est une grande fierté pour moi ! Il me dépose donc près du lac Houhai. La promenade autour du lac n'est pas aussi reposante que je le pensais : de nombreux conducteurs de rickshaw (sorte de pousse-pousse avec un vélo) viennent me solliciter... Des "Lady !" ou encore des "Miss !" fusent et je passe mon temps à dire non. En passant près des bars et des restaurants, même topo... Je finis par m'installer sur le toit-terrasse d'un bar avec une glace aux myrtilles pour m'accorder un petit moment de calme.

Sur le chemin du retour, j'emprunte une rue commerçante afin de gagner la Tour du Tambour. Dans l'une des boutiques, je m'arrête pour regarder ... (je ne peux pas vous dire quoi, c'est un cadeau pour mon amoureux...) et la vendeuse, comme d'habitude, me saute dessus. Je m'essaie à nouveau au marchandage et arrive à faire baisser le prix de 480Y à 100Y. Mais comme la veille, je pense que c'est encore trop cher... Je suis quand même contente de mon achat et j'espère qu'il fera plaisir à celui à qui il est destiné.

Le retour se fera en taxi (grosse, grosse flemme).