vendredi 29 avril 2011

Aventures / Adventures

27 avril


Je suis arrivée à l'aéroport de Phnom Penh avec 3h d'avance... et l'avion a eu 4 heures de retard ! Ce petit contre-temps m'a complètement pourri la vie, puisque du coup, j'ai raté ma correspondance pour Jakarta à Singapour. Et bien sûr, comme c'était 2 compagnies aériennes différentes, j'ai été obligée de racheter un billet et je n'ai eu aucune compensation financière. Alors pour la peine, je vous déconseille fortement JetStar ! Leur excuse : le contrat, c'est de transporter les voyageurs d'un point à un autre. Mais le respect des horaires, on s'en fout !
Bref, à l'aéroport de Singapour, il a fallu que je cours partout mais j'ai réussi à avoir le dernier avion pour Jakarta (merci AirAsia...). Ensuite à l'arrivée, il a fallu négocier un taxi (plus de bus à minuit...) pour arriver chez Kiki, ma couchsurfeuse, qui habite dans le sud de la ville.


28 avril


Après une très courte nuit (sans parler du réveil de la mosquée à l'aube pour l'appel à la prière, assez surprenant quand on ne s'y attend pas...), j'ai expérimenté la salle de bain à l'indonésienne : un réservoir d'eau dans lequel on puise avec un petit seau pour s'asperger. Puis j'ai pris le Transjakarta pour aller de chez Kiki jusqu'à la station de bus de Pulo Gadung. Là encore, il a fallu que je négocie pour trouver un car qui m'emmène de Jakarta à Bandar Lampung (dans le sud de Sumatra) et pour pas trop cher, bien entendu. Il était 9h, le car partait à 11h. J'ai donc patienté 2h en compagnie des indonésiens, qui ont trouvé en moi une petit attraction à leur matinée : comment je m'appelle, d'où je viens, où je vais, ... Et lorsque j'ai dit que j'étais française, la réaction a été assez inattendue : "Aaaaaah ! Zinedine Zidane !"... S'en est suivi une discussion à base de noms de joueurs de foot : l'un préfère Thierry Henry à Zidane à cause de l'histoire du coup de boule, les autres me parlent de Messi (qui n'est pas français), Benzema (mon chouchou !), ou encore Anelka. ILs connaissent quelques villes (merci les clubs de foot !) : Marseille, Lens, Monaco, ... Forcément, je parle de Lyon : ils connaissent.
L'heure du départ est arrivée et c'est à partir de là que je n'ai plus rien compris. On s'est arrêté une première fois pour attendre pendant presque 1h... je-ne-sais-pas-quoi ! Puis une deuxième fois un peu plus loin pendant plus d'1h pour charger des affaires (ce qui était apparemment très compliqué...) et c'est à ce moment précis que j'ai perdu mon sang-froid, pour la première fois depuis le début de mon voyage. Je suis allée prendre des renseignements auprès d'une hôtesse. Elle m'a alors expliqué que j'arriverai à Bandar Lampung à 3h du matin ! Larmes, colère, .. j'ai craqué. La fatigue, la chaleur et le barrière de la langue y ont fortement contribué. Pour info, il y a entre 8 et 10h de trajet entre les deux villes (ce qui faisait une arrivée vers 19-21h normalement) !
Nous avons fini par partir vers 14h30 (enfin !..), et nous sommes sortis des bouchons vers 17h... Au cours du voyage, j'ai heureusement fait la connaissance de Iin qui allait voir ses parents dans la province de Riau. J'étais contente de pouvoir parler avec quelqu'un, qui plus est une fille.
Je suis arrivée vers 2h du matin à Bandar Lampung. J'étais la seule à descendre et des conducteurs de 2-roues m'attendaient. Ils savaient déjà à quel hôtel j'allais... la communication est efficace entre eux au moins ! J'ai demandé combien cela coûtait, j'ai compris "gratos" et je me suis dit que c'était l'hôtel qui devait leur verser une commission si ils ramenaient des clients... et bien non ! Lorsqu'il s'est mis à pleuvoir, nous avons fait une halte, et le deuxième conducteur à commencer à me parler d'argent. Je n'avais même pas vu qu'ils étaient 2... Impossible de s'entendre : ils ne parlent pas anglais et je ne parle pas le bahasa indonesia. Ils me demandent 300000 rp (soit le double de mon billet Jakarta-Bandar Lampung quand même)... Ils m'expliquent qu'ils sont deux car le quartier est dangereux.
Nous reprenons la route, mais il faut faire une nouvelle halte en raison d'une crevaison. Je suis épuisée et je commence à en avoir marre... Le mécano s'occupe de la crevaison pendant que je fais la connaissance de Mister Johnny. Il regarde mes tatouages et me montre les siens. Ensuite, on reparle une nouvelle fois de football parce que je suis française... Et c'est à ce moment que mon sauveur est arrivé. Il s'appelle Herry et il parle anglais ! Je lui explique la situation, il est d'accord : c'est beaucoup trop cher. Alors, il paye le mécano et donne 20000 rp aux conducteurs de 2-roues, puis me dit que lui, il va m'emmener à mon hôtel. Apparemment, cet hôtel est réputé pour être cher, probablement la raison pour laquelle on me demandait autant d'argent. Herry refuse que je lui donne de l'argent alors je lui propose de l'inviter à manger avant que je reparte, proposition qu'il accepte.
Que d'aventures en deux jours... Espérons que la suite soit plus calme !

mercredi 27 avril 2011

Phnom Penh : Deuxième et dernière partie / Phnom Penh : Second and last part

25 avril

J'ai commencé ma journée par le Psar Tuol Ton Pong, mais sans vraiment le faire exprès (si, si, je vous assure). Je voulais aller au musée Tuol Sleng et dans mon esprit, celui-ci était près du marché... sauf que non ! Le pire, c'est que je suis passée très près sans le savoir ! Du coup, comme j'étais sur place, j'en ai profité pour faire un peu de shopping... On ne se refait pas !
Je suis ensuite allée comme prévu au musée. Cet ancien lycée avait été transformé par les Khmers rouges en prison de haute sécurité. Surnommé le S-21, ce lieu est vite devenu le plus grande centre de détention et de torture. La sérénité et le calme du lieu contrastent fortement avec les atrocités qui y ont été commises. La première chose que l'on voit en rentrant, ce sont les tombes des 14 prisonniers retrouvés morts par l'armée vietnamienne lors de la liberation de Phnom Penh. Dans de nombreuses salles, des panneaux entiers de photos sont exposés. Portraits d'hommes, de femmes, d'enfants. Tous détenus au S-21, torturés et tués. Il n'y avait que 7 survivants lorsque les Vietnamiens sont arrivés, épargnés car ils étaient peintres ou photographes. Au cours de la visite, on peut d'ailleurs lire les témoignages écrits de 3 d'entre eux. Il y a également des peintures tres réalistes, représentant de nombreux actes barbares commis par les Khmers rouges envers les prisonniers. Des images souvent insoutenables malgré le coté enfantin et coloré des peintures.


Après ce moment difficile, mais nécessaire (on ne peut pas ignorer le génocide lorsque l'on vient au Cambodge), je suis allée me vider la tete et manger une salade (besoin de fraicheur...) au Ebony Apsara Café, qui reverse une partie de ses bénéfices a l'Apsara Arts Association.
Puis de la, je suis allée au Palais Royal ou je n'ai pas été autorisée à rentrer en raison de ma tenue vestimentaire... Pas de decolleté, un pantalon au-dessous du genou et un foulard pour couvrir mes épaules n'auront pas suffit ! Pas plus perturbée que ca (endroit pour touristes + entrée onéreuse), j'ai donc pris un tuk-tuk pour aller voir le Vat Phnom, ses singes en liberté et sa pagode juchée sur une colline. Puis direction le Psar Thmei, ce marché à l'architecture art déco, plutot imposant de l'extérieur. Après une dernière halte pour manger et boire a nouveau, je suis rentrée a l'appartement en quete d'un peu de fraicheur...

26 avril

Aujourd'hui : cours de cuisine khmère ! Rendez-vous au Frizz Restaurant a 9h. Nous sommes 7 "élèves". Pour commencer, notre professeur de cuisine khmère nous emmène au Psar Chaa à la découverte des produits du Cambodge : fruits, légumes, épices et herbes, poissons séchés ou encore vivants, ...


Ensuite direction la cuisine pour apprendre ! Au total, ce sont 4 plats que nous allons apprendre a cuisiner : "fried spring rolls", "amok" (cuisson du poisson, ou du tofu dans mon cas, dans une feuille de banane), "banana blossom salad" et pour terminer "sticky rice and mango". A chaque plat préparé, nous nous sommes mis à table pour gouter nos délicieuses préparations. Et après la sauce sésame a Beijing, ma nouvelle découverte culinaire : le "palm sugar"... J'en suis dingue... Le genre de truc que je pourrais manger à la petite (voire grosse) cuillère tellement c'est bon !
Le lien du site internet : http://www.cambodia-cooking-class.com/index.htm
Dernière soirée... Un peu triste quand meme de partir d'ici et de quitter Jessica et Fred avec qui j'ai passé d'agréables moments.
Pour l'occasion, nous sommes allés manger dans un restaurant incroyable, découvert par hasard dans la journée : le Shabu Shabu. L'endroit n'a pas vraiment de charme avec ses grandes baies vitrées, mais on y mange beaucoup pour pas cher ! Ce restaurant propose à la fois hot pot et sushis, le tout est à volonté pour seulement 7,80$ (boissons et desserts compris) ! Bien sur, on a mangé comme des sauvages et en quelques minutes, nous n'avions déja plus faim...
Attention : paragraphe pour filles ! Après le restaurant, nous nous sommes offerts un moment entre filles avec Jessica. Nous sommes allées au Amret Spa pour une session épilation a la cire. Pas beaucoup de différences avec les instituts francais si ce n'est l'utilisation d'un tissu au lieu de bandes de papier ou l'application de talc après l'huile a la fin. Je voulais tester l'épilation au fil, je sais que sur la plage de Sihanoukville c'est possible, mais je n'ai pas trouvé d'instituts qui le proposait a Phnom Penh.

27 avril

Départ pour l'Indonésie... A bientot !

lundi 25 avril 2011

Phnom Penh : Première partie / Phnom Penh : First part

Petite anecdote avant d'entamer le récit de mon week-end dans la capitale cambodgienne : je suis allée au restaurant jeudi soir à Battambang et on m'a offert une coupelle de fruits. Ananas, mangue, banane, et... un fruit que je connaissais pas ! Alors j'ai demandé : "What is the name of this fruit ?" (à imaginer avec mon superbe accent anglais...). Réponse : "Papaya"... Ok, c'est donc ça la papaye... Me suis sentie un peu bête sur le coup quand même...

23 avril

Je suis arrivée à Phnom Penh la veille au soir. Comme d'habitude, je me suis fait sauter dessus à la sortie du car et j'ai eu envie de hurler : "No, I don't want your f****** tuk-tuk !", mais je me suis retenue... L'ennui, c'est qu'à force d'être sollicitée constamment (à cause de ma tête d'occidentale, blonde qui plus est...), je finis par me méfier de tout le monde et croire qu'aucune action n'est gratuite... Bref, grâce au très bon plan du Lonely Planet, j'ai réussi à trouver l'appartement de Jessica et Fred toute seule comme une grande et sans tuk-tuk !
Le soir, nous avons testé le Khmer Surin, un restaurant au cadre sympa (on mange par terre sur de jolis coussins, dans un cadre agréable) mais où les plats ne sont pas exceptionnels. Ensuite, nous sommes allés boire un verre dans un bar hype avec piscines et musique electro à fond ! Et à 3$ le méga cocktail (hmmm, tequila runrise !), on aurait eu tort de se priver...
Le lendemain, nous sommes allés nous balader un peu dans la ville avec Fred. Et après avoir bu plusieurs rafraichissements du cote de Riverside (il fait vraiment trop chaud ici...), nous avons testé le K'nyay, restaurant khmer et végétarien. Là, nous avons mangé de délicieux "fresh spring rolls" accompagnés de "sweet potatoes and taro fried".
En début de soirée, accompagnés de Jessica, nous sommes allés emprunter une nouvelle fois une piscine (dans une résidence privée cette fois...). C'était loin et nous ne voulions pas prendre de tuk-tuk... alors nous sommes montés à 3 sur la moto de Fred, à la cambodgienne ! Et en avant Guinguamp comme dirait le paternel !...
Puis après avoir bien barboté, nous sommes allés au restaurant à coté de leur appartement alors qu'il commençait a pleuvoir. Le retour fut assez épique. Il pleuvait tellement que les rues étaient inondées et certaines étaient de véritables rivières. Nous avions parfois de l'eau jusqu'à mi-mollet ! Cela aurait pu être agréable si il n'avait pas fallu slalomer entre les déchets qui flottait dans l'eau... Du coup, nous nous sommes jetés sur le premier tuk-tuk qui passait pour rentrer !


24 avril

C'est dimanche, donc journée cool. Tout est sec dehors, comme si il n'avait jamais plu. Avec Jessica, nous avons commencé la journée par manger une glace puis avons attaqué les hostilités en allant faire du shopping au Psar Tuol Tom Pong, surnommé également le marché russe. On y trouve de tout pour pas très cher (à condition de bien négocier, évidemment...) et se contrôler pour ne pas tout acheter a été difficile... Et je commence sérieusement à me demander comment je vais faire pour tout ramener dans mon sac à dos !...


Le soir, nous décidons de tester un restaurant sur les bords du Tonlé Sap : Happy Herb's Pizza. Conseillé par un ami ET le Lonely Planet, mais surement pas pour les memes raisons !... Eh oui, car comme son nom l'indique, on y mange des pizzas aromatisées aux herbes qui rendent heureux ! Il faut savoir que le cannabis est parfois utilisé dans la composition de certains plats ici... Aucun effet planant ou d'hilarité générale n'a cependant été constaté apres ingestion des fameuses pizzas...

samedi 23 avril 2011

Message personnel

Joyeux Anniversaire à ma petite Virginie qui est déjà grande en fait puisqu'elle fête ses 30 ans aujourd'hui !
Je t'embrasse fort ma belle...

jeudi 21 avril 2011

Battambang / Battambang

20 avril

Le réveil sonne encore tot ce matin car je pars pour Battambang a 7h30. Un minibus vient me chercher a la guesthouse pour m'emmener a la station de bus. Au départ, petite frayeur, j'ai cru que c'était le bus et 3h de trajet sur un siege de travers aurait été plutot inconfortable...

A peine descendus du bus a Battambang, on se fait sauter dessus par les conducteurs de tuk-tuk et autres vendeurs de services en tous genres. Il y en a meme un qui me montrait une pancarte de l'extérieur avec le nom des hotels alors que j'étais encore assise dans le bus ! Ils sont tres insistants et récupérer son sac dans les soutes au milieu de ce bordel incroyable relevait presque de l'exploit.

Je finis par m'éloigner du bus pour lire mon Lonely Planet et regarder la carte. Sauf que... je ne sais pas où je suis et ici, il n'y a pas toujours de nom de rues ! Un conducteur de tuk-tuk s'approche de moi pour m'aider mais avant, je m'assure qu'il comprenne bien que je veux marcher. Il m'indique comment rejoindre la Stung Sangker River, bon point de repere pour moi. C'est donc sans trop de difficultés que j'arrive a trouver mon hotel : le Royal Hotel. En arrivant, je dois négocier le prix de ma chambre... C'est en train de devenir une habitude et je vais devoir faire attention a ne pas faire la meme chose en France ! Pour 6$, j'obtiens donc une chambre avec ventilateur. Et cette fois-ci, j'ai une fenetre ! Bon, elle donne sur une cour intérieure... mais c'est deja ça !


Je commence ma journée par un petit restaurant appelé Khmer Delight. Apres quoi, je pars voir un petit peu a quoi ressemble cette ancienne ville coloniale. Je me balade donc dans le centre ville, entre le Psar Nat (le marché et son horloge sans aiguilles...) et les rues sobrement numérotées de 1 a 3 (en passant par 1½ et 2½ !) jusqu'au Vat Kandal, temple bouddhique situé de l'autre coté de la riviere, avant de rentrer a mon hotel pour un repos bien mérité. L'hotel a son restaurant sur le toit, et c'est assez agréable de venir y diner. Nouveauté culinaire a laquelle je m'essaie ce soir : la soupe de nouilles aux légumes.


De la difficulté de voyager seul(e) dans un pays inconnu (et lointain...)

Depuis le début, je parle beaucoup de ce que je vois et de ce que je fais. J'aimerais faire une petite parenthese et expliquer que malgré la beauté des endroits que l'on traverse, les rencontres que l'on fait au fil du voyage et l'enrichissement personnel indéniable, il arrive d'avoir des moments difficiles... La solitude, l'éloignement des proches, ... sont des choses qui peuvent parfois etre pesantes. Mais rassurez-vous, malgré ces petites baisses de moral, une aventure comme celle-la vaut vraiment la peine d'etre vécue ! Et pour conclure ce petit paragraphe, je vais reprendre une phrase qu'un couchsurfer m'a dit il n'y a pas tres longtemps : "Ce n'est pas évident de quitter son pays natal, je sais ! Surtout si ton coeur est resté la-bas". Je crois que tout est dit...

21 avril

Grasse matinée jusqu'a 9h ce matin ! J'ai scotché un bon moment sous le ventilateur qui se trouve au plafond avant de trouver la motivation pour affronter la chaleur.

Une fois levée, douchée et habillée, puis apres avoir né gocier un vélo pour 1,50$ la journée (grosse flemme de batailler aujourd'hui...), je choisis le Fresh Eat Café pour petit-déjeuner. ''For children, not for profit" comme indique la carte. En effet, ce petit café est géré par une ONG qui aide des enfants de familles touchées par le sida.

Ensuite, je prend mon vélo pour parcourir la ville : Vat Damrey Sar, résidence du gouverneur, vieux pont français, Vat Sangker, rond-point de Ta Dambong et sa statue géante de Bouddha. Apres quoi, une session fraicheur s'impose et je retourne me poser quelques instants a l'hotel sous mon nouveau meilleur ami : le ventilateur ! Suivi d'une pause déjeuner au White Rose, dans la St 2. Je teste les délicieux rouleaux frits aux légumes (sorte de nems), que j'accompagne d'un jus de carottes (pour sublimer mon bronzage bien sur...).

L'apres-midi, je vais visiter le petit (mais alors vraiment petit) musée de Battambang. La collection est composée en grande partie de linteaux et de sculptures en pierre. Fort heureusement, les cartels sont également en français, ce qui me permet de comprendre ce que je regarde.


Et pendant ce temps-la... Halleluyah ! De la pluie ! Et reprendre mon vélo a ce moment la, a été un des moments les plus agréables de ma journée. L'absence de soleil, la petite brise qui soufflait et les gouttes d'eau sur ma peau alors que je pédalais... un vrai bonheur ! Et dire que les gens du musée me proposait d'attendre a l'abri que la pluie s'arrete...

Ce soir, petit resto et dodo. Demain, bus pour Phnom Penh donc probablement pas d'article (il y a au moins 5h de trajet). Rendez-vous samedi 23 avril...

mardi 19 avril 2011

Siem Reap : Derniere partie / Siem Reap : Last part

(photos a venir...)

18 avril

Pour bien commencer la journée, je me suis accordée une grasse matinée jusqu'a 9h. Difficile de faire mieux en raison de la chaleur... Je suis seule a Siem Reap depuis hier, car Jessica et Fred sont rentrés a Phnom Penh (eh oui, y en a qui bossent... ^^).

L'essentiel de ma journée a été occupé par la visite des Chantiers Écoles (Artisans d'Angkor). C'est une sorte de centre d'apprentissage "ayant pour vocation l'insertion professionnelle d'une jeune population rurale dans leurs milieux d'origines". Ils ont la possibilité d'etre formés a la sculpture (sur pierre ou sur bois), au laquage et a la dorure, a la peinture ornementale, a la peinture sur soie ou encore au tissage de la soie.
L'atelier de tissage, celui qui m'intéressait le plus, n'est pas au meme endroit que les autres. Deux fois par jour, un minibus gratuit emmene les visiteurs qui le souhaitent, en dehors de Siem Reap jusqu'a la "Silk Farm". Un guide nous fait visiter les lieux en commençant par les plantations de muriers, dont les feuilles serviront de repas aux vers a soie. A coté se trouve la magnanerie justement, dans laquelle les vers a soie sont élevés et nourris, pour ensuite recuperer les cocons qu'ils auront fait. Dans l'atelier suivant, les cocons sont ebouillantés afin d'en extraire les fils de soie qui les composent. L'atelier de teinture, qui permet grace a des pigments naturels de teindre les écheveaux de soie, se trouve dans le meme atelier. Enfin, le dernier atelier est celui reservé au tissage. Il y a une vingtaine de métiers a tisser, sur lesquels des jeunes femmes sont en train de produire de magnifiques étoffes.


Bien sur, la visite se termine par la boutique mais ici, on ne peut pas négocier les prix et c'est un peu cher. A la boutique de Siem Reap, j'en profite quand meme pour acheter du thé et des épices en espérant que l'argent récolté soit utilisé pour l'école.

Ayant retrouvé l'appétit, j'ai choisi un petit restaurant en face du Psar Chaa (un marché couvert du coté de Pub St) pour manger un délicieux curry de légumes au tofu, agrémenté d'un jus de pasteque... J'adore vraiment la cuisine asiatique !

A 23h, c'est le drame... (non, je n'ai pas été malade a nouveau...) : un orage gronde, la pluie commence a tomber beaucoup et nous n'avons plus d'électricité. Ce qui veut dire : PLUS DE VENTILATEUR !!! Ok, le ventilateur qui se trouve au plafond n'est pas tres puissant, mais quand il s'arrete, on sent la différence ! Et pour ceux qui n 'auraient pas suivi, je n'ai pas de fenetre dans ma chambre... Bref, on a frolé la catastrophe. Heureusement, le courant a été rétabli 30mn plus tard...


19 avril

Réveil 5h : je pars pour la derniere fois voir les temples d'Angkor. Vers 5h30, j'attrape un tuk-tuk devant la guesthouse pour qu'il m'emmene avec mon vélo. A 6h, il me dépose a la porte est d'Angkor Vat et j'enfourche mon vélo. Il fait frais, je suis seule : c'est parfait ! (mais ça ne dure pas puisque la température monte en meme temps que le nomdre de touristes...)

J'enchaine alors les sites : Prasat Kravan, Sra Srang, Banteay Kdei, Pre Rup, Mébon oriental, Ta Som, Preah Neak Pean et Preah Khan. Certains se ressemblent beaucoup comme le Pre Rup et le Mébon oriental, mais tous ont leurs particularités qui les rend uniques. Le Prasat Kravan n'a que 5 tours, mais dans l'une d'entre elles se trouvent de superbes bas-reliefs. Le Sra Srang est un immense bassin dont le temple en bois a disparu. Certaines scenes du film "Lara Croft : Tomb Raider" ont éte tournée dans Banteay Kdei (je sais, ce n'est pas le plus important, mais c'est une des premieres choses qu'un guide rencontré sur place a cru bon de me dire...). Le Ta Som est celebre pour l'immense arbre qui a envahi le Gopura (sorte d'entrée pyramidale) oriental. Le Preah Neak Pean est intéressant pour sa configuration : un grand bassin centrale au milieu duquel se trouve un petit ilot, entouré de quatre bassins plus petits. Et enfin, le tres grand Preah Khan, dans lequel j'ai failli me perdre tellement il y a de couloirs et de recoins.


Tout au long de mon parcours, je n'ai pas cessé d'etre harcelée (c'est le mot) par les enfants qui voulaient me vendre tout et n'importe quoi : tissus, cartes postales, bracelets, ... J'ai fini par céder lorsqu'une petite fille est venue me proposer des flutes. Je lui en ai acheté une pour 2000 riels (soit environ 0.50 dollars). Les enfants ont la facheuse habitude de jouer sur le pathos en racontant aux touristes qu'ils ont besoin d'argent pour aller a l'école...
En repartant, je suis passée une derniere fois devant le Bayon d'Angkor Thom et Angkor Vat avant de regagner Siem Reap.

L'apres-midi fut assez tranquille en comparaison de ma matinée chargée : dégustation d'une glace (faut ce qu'il faut !), emplettes au supermarché pour voir un peu ce qui s'y vend (et repartir avec des chips aux saveurs originales...), achat d'un ticket de bus pour Battambang et préparation du départ.

dimanche 17 avril 2011

Siem Reap : Deuxieme partie / Siem Reap : Second part

16 avril

Un conducteur de tuk-tuk est venu nous chercher a la guesthouse vers 12h30 afin de nous emmener sur les bords sur Tonlé Sap. Le trajet fut épique entre la route (pardon, le chemin...) et une crevaison a mi-chemin, mais nous avons porfiter du paysage et des villages que nous avons traversé.
Nous voulions aller voir un des villages flottants des environs. Pour cela, il faut louer un bateau et la négociation s'est averée tres longue (plus d'1 h !) et compliquée... Au final, pour 30 dollars, nous avons réussi a avoir un bateau juste pour nous ! Le niveau bas de l'eau (c'est la saison seche) ne nous permettant pas d'aller jusqu'a Prek Toal comme nous le voulions au départ, nous sommes donc allés dans un autre village, plus proche. C'était vraiment incroyable de naviguer au milieu de ses habitations et de surprendre les habitants dans leurs occupations quotidiennnes. Un beau moment paisible que nous avons grandement apprécié.


Le conducteur du bateau était tres gentil et nous a laissé conduire son bateau avec Jessica. Comme il faisait tres chaud, nous nous sommes arretés dans une petite boutique pour acheter a boire. C'était la famille de notre conducteur et ils ont été tres accueillants avec nous. Nous avons dansé et joué avec les enfants, Jessica a fait un petit tour de barque et Fred en a meme profité pour faire un petit plongeon.
Une fois rentrés a Siem Reap, nous avons pris une bonne douche puis sommes allés au resto avec Fred. Et la, ce fut le drame puisque j'ai été malade pour la premiere fois depuis mon arrivée en Asie... J'ai donc passé une soirée et une nuit assez douloureuse...

17 avril


Nous nous sommes reveillés a 5h avec Fred pour aller admirer le lever du soleil sur le temple d'Angkor Vat. Pas la grande forme pour moi, mais les médicaments ont quand meme été bénéfiques... Et je ne regrette pas d'avoir eu le courage de me lever car cela valait vraiment le coup ! Apres ce joli moment, j'ai été obligée d'abandonner Fred et de retourner a la guesthouse pour me reposer.


Je n'ai pas fait grand chose de ma journée, ayant grand besoin de repos. Vers 17h, il faisait un peu moins chaud et j'ai pu en profiter pour aller me promener dans le centre ville avec mon vélo. La circulation est un peu bordélique ici aussi... Il faut sans cesse slalomer entre les tuk-tuks, les motos et les voitures !
J'ai terminé ma journée par un petit restaurant nommé "Butterflies Garden Restaurant" (qui selon le Lonely Planet, est peuplé de papillons que je n'ai pas vu...) et une cession Skype dans un cyber avec mon amoureux (tu me manques...).

vendredi 15 avril 2011

Siem Reap : Premiere partie / Siem Reap : First part

(d'avance desolee pour le manque d'accents... j'ai un f****** clavier en qwerty...)
Jeudi 14 avril

J'ai donc réussi a prendre le bus, moyennant 12 dollars au lieu de 7 (en raison du Nouvel An Khmer). Apres 7 heures de trajet, avec en fond sonore et visuel des clips cambodgiens hyper kitsch et sirupeux, nous arrivons avec Fred a Siem Reap. Nous prenons un tuk-tuk pour rejoindre notre guesthouse. Pour 5 dollars, j'ai une chambre sans fenêtre, mais avec un ventilateur au plafond, une petite salle de bain, des draps propres et l'acces internet gratuit... Ce soir, il y a une fête pour le Nouvel An Khmer. Entre Britney Spears et Pitbull, se glisse parfois une petite chanson du pays, c'est assez drole...

Apres avoir posé nos affaires dans nos chambres respectives, nous rejoignons Jessica, la colocataire chinoise de Fred, vers Pub Street. C'est un quartier assez touristique, avec beaucoup de restaurants. Au détour d'une rue, nous décidons de tester le "Fish massage and pedicure". C'est assez étrange de voir les poissons se jeter sur nos pieds comme s'ils allaient les manger ! Mais heureusement, ils ne mangent que les peaux mortes. Des panneaux précisent tout de même que les poissons en question ne sont pas des piranhas... Au depart, c'est un peu bizarre, entre chatouilles et pincements, mais on finit par s'habituer a la sensation.

Vendredi 15 avril

Reveil a 8h ce matin car nous allons voir les temples d'Angkor. Jessica nous retrouve a 9h a la guesthouse pour le depart et un petit dejeuner plus tard (délicieux pancake au chocolat pour moi...), nous partons louer des vélos dans la rue d'a coté. La location d'un vélo ne coute que 1 dollar par jour. Cette option nous coutera moins cher qu'un tuk-tuk et nous laissera plus de liberté.

Nous partons donc a la découverte des mythiques temples d'Angkor. Évidemment, nous ne sommes pas seuls et le premier temple que nous voyons (Angkor Vat) est vraiment bondé de touristes. La journée s'annonce difficile pour moi car il fait tres chaud et je ne suis pas encore habituée... Ensuite, nous nous dirigeons vers Angkor Thom pour voir l'impressionnant Bayon avec ses 216 visages sculptés, aux sourires énigmatiques.

Apres un arrêt a Ta Keo pour admirer la vue (seulement pour Jessica et Fred, car les escaliers ressemblent plus a des murs qu'il faut escalader et le vertige m'en empeche...), nous arrivons a Ta Prohm. Ce temple est caché par la jungle et d'immenses arbres ont poussé au milieu de celui-ci, lui conférant une aura mystérieuse et envoutante. Puis, pour terminer, nous rejoignons la foule de touristes pour apprécier le coucher du soleil du haut de Phnom Bakheng mais le ciel étant nuageux, cela sera moins spectaculaire que prévu...

Tout au long de notre périple, nous n'avons cessé de croiser des cambodgiens entassés sur leurs motos (la famille entiere...) ou dans des camions. Ils sont toujours souriants et leurs enfants nous font des signes de la main en nous criant des "Hello !" a tout va.

Le retour a vélo vers Siem Reap se fera a la nuit tombée. Le programme de notre soirée : douche (obligatoire et appréciable), restaurant, emprunt de la piscine de la guesthouse voisine (ni vus, ni connus...) et pour finir, shopping du coté de Pub Street. Ici aussi il faut marchander ferme mais je suis accompagnée de Jessica qui a ca dans le sang et m'aide a faire de bonnes affaires.

J'ai passé une excellente journée (malgré la température élevée et mes traces de bronzage so glam). J'aime beaucoup ce pays et je m'y sens bien.

jeudi 14 avril 2011

De la Chine au Cambodge / From China to Cambodia

Je suis partie de Pékin mercredi matin et ma journée de transit vers Phnom Penh, en passant par Shanghai m'a permis de faire un point sur ma semaine. J'ai adoré certains côté de la ville comme j'en ai détesté d'autres. Mais malgré tout, je n'avais pas très envie de partir. Je n'ai pas eu l'occasion de voir les nuits pékinoises et apparemment, c'est assez fou.

Voilà une liste (en vrac et dans le désordre ) de quelques petites particularités, que je n'ai pas forcément évoqué dans les précédents articles, mais qui m'ont surprise / marquée / choquée / fait sourire / ... :
- Tout d'abord, je voudrais juste redire à quel point la nourriture est délicieuse et variée, même si parfois elle peut être très épicée ! D'ailleurs, je dirais plus pimentée que "spicy"... Ce que je vais retenir : le "hot pot" (la fondue chinoise), la sauce sésame évidemment, le mélange des saveurs, la découverte de nouveaux aliments comme les pousses de lotus, les nombreuses façons de cuisiner le tofu, ... Les plats n'étant pas très chers, on peut en commander plusieurs et les partager. J'aime la convivialité que cela occasionne.
- La censure est très présente sur internet. Certains sites comme Facebook, Skype ou Blogspot ne sont pas accessibles...
- Le contraste entre les quartiers de hútòng, les immenses palais et temples à l'architecture somptueuse et les nouveaux buildings.
- L'entrée des parcs est payante.
- Il y a des toilettes partout, même dans les hútòng.
- Les chinois crachent tout le temps et partout, en accompagnant leur action d'un bruit des plus repoussants.
- Je me suis fait dévisagée de nombreuses fois, certains me prenaient même en photo !
- La circulation est un bordel incroyable : les feux ne sont pas valables pour les voies extérieures, les piétons ne sont pas prioritaires (mais on ne les écrase pas pour autant...), le clignotant est plus qu'optionnel, ... bref, ce n'est pas de tout repos...
- Les sites touristiques ferment très tôt (16h souvent) contrairement aux boutiques.
- Les tickets de métro s'achètent un par un et ne sont valables que dans la station où ils ont été achetés, dans l'heure qui suit.
- Il y a quelques mendiants, ce sont souvent des handicapés ou des estropiés.
- Les touristes (en grande nombre dans certains lieux) sont souvent asiatiques.
- Il est possible de noter les employés (banques, aéroports, ...) grâce à des petits boîtiers posés sur le comptoir.

Il y a encore beaucoup de choses à dire, mais c'est ce qui me vient à l'esprit pour l'instant.

Après un vol Pékin-Shanghai puis Shanghai-Phnom Penh, je suis enfin arrivée au Cambodge. Il est 22h40 heure locale quand j'arrive (23h40 à Pékin et 17h40 en France). En sortant de l'avion, la chaleur me saisit. Il fait 25°C ! Mon sac récupéré, je me suis dirigée vers la sortie pour prendre un taxi. Pas besoin de chercher, ils viennent vers vous... Pour 10$ (après négociations...) , il m'emmène dans le centre de Phnom Penh. Le conducteur est très gentil et il parle anglais aussi bien que moi, ce qui est assez comique... Je lui dis merci en khmer et lui demande si ma prononciation est ok, apparemment je m'en sors pas trop mal !
Je vais passer la nuit chez un couchsurfer. A mon arrivée chez lui, je fais la connaissance de plusieurs français venus pour le diner. Ils sont installés sur une immense terrasse, très appréciable vu la température... Tous me conseillent de ne pas rester à la capitale car c'est le Nouvel An Khmer et que beaucoup de choses vont être fermées.
Finalement, Fred (un des invités) me propose de partir avec lui le lendemain pour aller à Siem Reap voir les temples d'Angkor. J'ai accepté volontiers, mais pour y aller, la difficulté va être de trouver une place dans un bus...

mardi 12 avril 2011

Derniers jours à Pékin / Last days in Beijing

Lundi 11 avril

Aujourd'hui, je suis fatiguée et j'accuse un petit coup de ras-le-bol... Je crois que je veux trop en faire. Le jour du départ approche à grand pas et il y a encore beaucoup de choses que j'aimerais voir.

Ce matin, j'ai commencé par le Marché de la Soie mais cela m'a semblé trop commercial et touristique. Cet endroit mérite un coup d'œil, mais je ne m'y suis pas attardée. En y arrivant dans ce grand bâtiment moderne, je me suis tout de suite dirigée vers les escalators pour atteindre le 3ème étage (qui selon le Lonely Planet, est le seul endroit où l'on peut encore trouvé des pièces authentiques). Cela ressemble plus à un grand magasin type Printemps ou Galeries Lafayette qu'à un marché... Pour moi, cet endroit manque de charme. Pourtant, parmi les tissus, les vêtements et autres accessoires (cravates, foulards, ...), j'aurai dû être dans mon élément. Je me suis vite sentie oppressée. L'espace est organisé par de nombreux box, dans lesquels se trouvent des vendeuses prêtent à sauter sur les acheteurs potentiels.


En passant devant l'un des stands, je finis par m'arrêter et regarder des vêtements pour enfants. Difficile de résister, c'est tellement mignon !... Tout de suite, la vendeuse me tombe dessus et me propose une robe de petite fille en satin. Elle m'annonce 220Y. Je dis non et commence à partir alors elle descend à 200 puis 150. Je lui dis que ça ne m'intéresse pas. Elle finit par me tendre sa calculatrice pour que je fasse une proposition. Je pense à Chloé, ma petite cousine, qui est très coquette et serait ravissante dedans. Alors j'y vais au culot et propose 60Y. Après négociations, je finis par l'emporter à 90Y. Je suis fière d'avoir marchandé mais je pense que c'est encore un peu cher... C'est difficile pour moi car je n'ai pas encore bien assimilé la valeur des choses et je ne veux pas être offensante en proposant un prix trop bas.

Après cette expérience, je pars me promener dans la ville en passant par le Parc Ritan (que j'avais fait le premier jour) et le Temple Zhihua, situé au milieu de hútòng. Je le trouve sans grand intérêt mais c'est surtout, je pense, parce que j'arrive à saturation des temples et des palais !
Nouvelle épreuve : acheter à manger au Seven Eleven, sorte de petite supermarché. La difficulté étant de savoir ce qu'on est en train d'acheter car tout est écrit en chinois...
L'après-midi, j'ai visité le Temple des Lamas. Semblable aux autres à l'exception d'une impressionnante statue de Bouddha. Elle mesure 18m et est sculptée en un seul morceau dans un tronc d'arbre. C'est une vraie prouesse, si bien que la statue figure dans le Guinness Book...
Beaucoup de gens viennent prier dans ce temple. Pour honorer Bouddha, ils doivent faire brûler 3 bâtonnets d'encens.

Le soir, nous allons manger dans un restaurant coréen avec Vanessa. Situé à Nanluogu Xiang, au coeur d'un  hútòng, ce restaurant possède un toit-terrasse qui nous offre une jolie vue sur les rues en contrebas pendant notre dîner.

Mardi 12 avril 

C'est ma dernière journée à Pékin. Je m'impose une matinée de repos à l'appartement avant de partir sillonner une dernière fois la ville. Au programme : le Dagoba blanc du Temple Miaoying et les bords du lac Houhai. Grosse déception en arrivant à la Pagode blanche : celle-ci est en cours de rénovation et seule la pointe n'est pas recouverte d'échafaudages... 

Ayant atteint mon paroxysme de fainéantise aujourd'hui, je décide de prendre un taxi. C'est la première fois que je vais le faire seule (à Pékin bien sûr...). Pour héler un taxi, il faut faire un signe de haut en bas avec la main, la paume dirigée vers le sol. Une fois dans le taxi, j'arrive à lui expliquer où je veux me rendre et c'est une grande fierté pour moi ! Il me dépose donc près du lac Houhai. La promenade autour du lac n'est pas aussi reposante que je le pensais : de nombreux conducteurs de rickshaw (sorte de pousse-pousse avec un vélo) viennent me solliciter... Des "Lady !" ou encore des "Miss !" fusent et je passe mon temps à dire non. En passant près des bars et des restaurants, même topo... Je finis par m'installer sur le toit-terrasse d'un bar avec une glace aux myrtilles pour m'accorder un petit moment de calme.

Sur le chemin du retour, j'emprunte une rue commerçante afin de gagner la Tour du Tambour. Dans l'une des boutiques, je m'arrête pour regarder ... (je ne peux pas vous dire quoi, c'est un cadeau pour mon amoureux...) et la vendeuse, comme d'habitude, me saute dessus. Je m'essaie à nouveau au marchandage et arrive à faire baisser le prix de 480Y à 100Y. Mais comme la veille, je pense que c'est encore trop cher... Je suis quand même contente de mon achat et j'espère qu'il fera plaisir à celui à qui il est destiné.

Le retour se fera en taxi (grosse, grosse flemme).

dimanche 10 avril 2011

La Grande Muraille / The Great Wall

Aujourd'hui, c'est dimanche, mais le réveil sonne car nous allons à la Grande Muraille ! Premier objectif : négocier un minibus pour rejoindre un tronçon peu touristique. Jasmine, l'amie chinoise de Vanessa qui nous accompagne, est d'une grande aide sur ce coup-là. L'aller-retour nous coûtera 550Y, c'est un peu cher mais comme il y a peu de chauffeurs à l'heure où nous arrivons, nous ne pouvons pas faire autrement que d'accepter ce tarif.

Nous allons à Jinshanling, soit à environ 130km de Pékin. Cela fait à peu près 3h de trajet. Notre chauffeur conduit comme tous les autres : c'est-à-dire n'importe comment ! Ici, c'est chacun pour soi. Les gens roulent n'importe comment, doublent alors qu'une voiture arrive en face, ne s'arrêtent pas pour les piétons, usent du klaxon à tout va... Plusieurs fois, nous avons eu quelques frayeurs ! Mais bizarrement, les accidents sont rares.

Aller sur la Grande Muraille est très sportif, voir acrobatique parfois. En passant, je bénis mes nouvelles chaussures de marche achetées juste avant le départ et offertes par mon oncle/parrain bien-aimé.
Au départ, nous avions juste à nous plaindre des marches à monter, puis à descendre, puis à monter, puis à descendre à nouveau... Puis nous sommes arrivées sur des parties plus anciennes et/ou moins restaurées, si bien qu'à la fin c'était vraiment difficile et il fallait faire très attention.


C'était très éprouvant physiquement, mais c'est une expérience extraordinaire que j'ai vécu et dont je garderais le souvenir toute ma vie.

samedi 9 avril 2011

Un samedi à Pékin / A saturday in Beijing

Mais juste avant de parler d'aujourd'hui, il faut que je vous parle du restaurant où nous sommes allés hier soir. C'est un restaurant qui sert des fondues chinoises, dans la "rue des fantômes". Pour commencer, il faut choisir l'arôme de la petite marmite d'eau bouillante dans laquelle seront plongés les aliments : tomate, curry, citrouille, bouillon de bœuf ou de poulet, ... Ensuite, on choisit les ingrédients parmi un large éventail de possibilités : viande ou poisson (ceux qui me connaissent savent que je ne vais pas détailler cette partie...), carottes, citrouille, différentes sortes de tofu, épinards (dont on a su après qu'il ne fallait pas les manger à cause de la radioactivité !), pomme de terre, lotus, ... Nous étions 5 et cela nous a permis de goûter beaucoup de plats différents. Et puis pour terminer, il y a un buffet où l'on peut choisir sa sauce, voire même en inventer une en faisant des mélanges. Ma préférée est la sauce sésame, dont je suis devenue accroc depuis mon arrivée à Pékin... J'ai vraiment adoré ce restaurant, très copieux et convivial. Petite précision : contrairement aux fondues que nous connaissons, il faut laisser les aliments mijoter dans la marmite ! Sur le chemin du retour, nous avons acheté des glaces aux parfums inhabituels pour moi : maïs et haricots rouges...

Ce matin, c'était grasse matinée et crêpes pour tout le monde (c'est le week-end !!!). L'après-midi, nous sommes allées avec Vanessa au parc du Temple du Ciel. Beaucoup de touristes mais également d'habitants  faisant du tai-chi, de la musique ou jouant au jianzi ( 毽子). Le jianzi est un jeu où le but est de s'échanger un volant en l'envoyant avec les pieds, sans le laisser tomber.

Après notre longue promenade dans le parc, nous rejoignons le quartier de hútòng proche de Tian'anmen. Là, nous sommes surprises de découvrir un quartier complètement refait à neuf (pour les Jeux Olympiques de 2008) et très différents des traditionnels hútòng. Nous le baptisons "fake hútòng" car on dirait un décor. D'ailleurs, les fleurs qui agrémentent les rues sont fausses... 


Dans la rue principale (Qianmen Dajie), on peut trouver des enseignes occidentales : H&M, Sephora, Zara, ... Cet endroit ressemble à une vitrine pour touristes. Avant de rentrer à l'appartement, nous nous sommes arrêtées au Duyichu, restaurant conseillé par le Lonely Planet, pour y manger des raviolis (shao mai).

vendredi 8 avril 2011

Tourisme / Tourism

Hier soir, nous sommes allés manger avec des amis de Vanessa au Spice Spirit, restaurant à la décoration moderne et classieuse, où l'on mange très épicé, mais alors très très épicé. Ni le jus de prune ni le riz n'ont réussi à apaiser le feu qui s'était emparé de mes lèvres et de ma langue...

Aujourd'hui, jeudi 8 avril, j'ai décidé de jouer les touristes parmi les touristes et d'aller visiter la Cité Interdite. Grande aventure... D'abord, il a fallu prendre le métro et acheter un ticket, ce qui était déjà une première épreuve. Ensuite, en sortant à la station Qianmen, la difficulté a été de trouver puis d'aller sur la place Tian'anmen ( 天安門廣場 ). Et une fois arrivée... au secours, des groupes de touristes partout ! Mais le pire restait à venir...


La Cité Interdite est l'ancien palais impérial, datant du 15ème siècle, mais c'est aussi l'un des sites les plus visités en Chine. Au début, j'ai détesté la visite parce qu'il y avait beaucoup trop de monde et c'était insupportable. Le summum est atteint devant le trône impérial, qui suscite attroupements et bousculades. Mais heureusement, la deuxième partie de la visite m'a mené dans la cour intérieure, beaucoup plus calme. Cet espace est divisée en plusieurs petits palais, permettant ainsi la dispersion des visiteurs et donnant ainsi la possibilité d'apprécier le lieu.


Je suis tout de même heureuse d'avoir vu la Cité Interdite de mes propres yeux, d'avoir pu en apprécier sa beauté et constater sa démesure.

J'ai ensuite continué ma progression vers le parc Jingshan ( 竟山公元 ). Je suis montée en haut de la colline jusqu'au Palais du Printemps Éternel. De là, il y a une superbe vue sur les toits de la Cité Interdite et on peut vraiment se rendre compte de son étendue.

Je suis ensuite allée à découvrir d'autres hútòng, situés entre Gulou Dongdajie et Di'anmen Dongdajie. Quartier plus touristique que celui sillonné la veille, avec de nombreuses boutiques dans lesquelles j'ai pu faire un peu de shopping.

jeudi 7 avril 2011

Découverte de la ville / Discovery of the city

Hier soir, Vanessa et moi sommes allées au restaurant près de chez elle. Nous avons emprunté la "rue des fantômes" (Gui Jie ou Dongzhimennei Dajie). Dans cette rue, il n'y a quasiment que des restaurants. Et lorsqu'il fait nuit, la rue est éclairée par de nombreux lampions rouges suspendus au-dessus des trottoirs et des enseignes.


Le petit restaurant où l'on s'installe ne paye pas de mine mais nous y avons très bien mangé (nouilles sauce sésame, céleri et tofu épicés, boisson au thé) pour seulement une vingtaine de yuans (soit un peu plus de 2€).

Aujourd'hui, après avoir changé quelques euros en yuans à la Bank of China, je suis partie seule à la découverte de Pékin. J'ai choisi de commencer mon exploration de la ville par le quartier de Chaoyang ( 朝陽區 ).
Pour 10 Y, je peux visiter le temple de Dongyue. Ce temple taoïste, fondé en 1319 sous la dynastie Yuan, est dédié à l'une des 5 montagnes sacrées chinoises. Lorsque l'on visite le temple, on traverse 3 grandes cours. La principale est bordée d'une multitude de petites pièces ouvertes vers l'intérieur de la cour et présentant des statues grandeur nature. On peut déposer des offrandes si on le souhaite pour demander leur protection.


Je me suis ensuite dirigée vers le Parc Ritan pour déjeuner. Il fait beau, le parc est charmant. Ici et là, des pékinois en profitent pour faire du tai-chi. J'arpente les allées du parc et monte sur les petits collines qui surplombent le parc et m'en offrent une vue d'ensemble ainsi que sur la ville aux alentours.

Mon appareil choisit ce moment pour m'annoncer cruellement que je n'ai plus de batterie... Je rentre donc à l'appartement, où j'en profite pour me reposer un peu avant de repartir. J'arpente un peu les hútòng (quartier populaire constitué de petites ruelles) de Dongcheng, en faisant bien attention à ne pas me perdre. Au moment où j'arrive au Temple des Lamas, celui-ci est déjà fermé, je me décide alors à rentrer (mes pieds et le reste de mon corps m'en sont reconnaissants). Sur le chemin du retour, je repasse par la "rue des fantômes". Celle-ci a perdu un peu de son charme sans l'éclairage diffus des lampions. Je m'arrête dans une petite épicerie-supérette-marché pour m'acheter quelque chose à grignoter. Pas facile de si retrouver parmi tous les mets proposés. Je choisis des petits biscuits au sésame caramélisés. J'ai un peu de mal à communiquer avec le vendeur, mais celui-ci étant gentil et patient, on finit par se comprendre.

Conclusions de la journée : c'est mieux de vérifier la batterie de son appareil avant de partir le matin, ce n'est pas simple de comprendre la culture et de communiquer quand on est étranger, et surtout... demain, je prends le métro !

mercredi 6 avril 2011

Bonjour Pékin ! / Good Morning Beijing !

Il est 19h30 heure locale (13h30 en France) et j'écris mon premier article depuis mon arrivée.

J'ai pris mon avion hier à l'aéroport Charles de Gaulle. Après être passée par le comptoir d'enregistrement des bagages, il a fallu que je dise au revoir à mon amoureux. Moment un peu difficile à passer car on sait que l'on va se manquer...
Et c'est une fois seule dans ce grand aéroport que j'ai pris conscience que je partais pour de bon.

Après avoir passé le contrôle de sécurité, je me suis assise dans la salle d'attente entre une foule de chinois (départ porte 43) et de pakistanais (départ porte 41). Je regarde autour de moi, les visages européens sont rares...
Le décollage est prévu pour 21h au lieu de 20h20. Je vois l'avion arriver et se positionner. Profitant d'une minute d'inattention de ma part, ma mascotte en profite pour sortir de mon sac.


Dans l'avion, je m'installe près du hublot. Il y a des écrans de télé à plusieurs endroits qui diffusent les règles de sécurité. Ces mêmes petits écrans diffuseront en alternance pendant tout le vol des informations pratiques (altitude, vitesse, température extérieure, horaires, ...) et des films... en chinois !
Dormir dans l'avion va s'avérer plus compliqué que je ne le pensais. Je peux à peine bouger mes jambes et ma tête forme un angle droit avec mon corps... A mon "réveil" (si l'on qualifie la phase précédente de "sommeil"), j'aperçois un magnifique paysage montagneux par le hublot. Si j'en crois les écrans, nous sommes en train de survoler la Mongolie.


Le petit déjeuner est distribué vers 10h (heure chinoise, soit 4h du matin en France). On me propose : "Noodles or Omelet ?"...  J'ai opté pour l'omelette, pas encore tout à fait prête pour les nouilles matinales !

Mes oreilles commencent à me faire mal. Je regarde les écrans et constate que nous avons changé d'altitude (de 30000 à 24000 feet). Je pars à la recherche d'un chewing-gum et comme à chaque fois que je suis stressée, mon cerveau bloque ma fonction "souviens-toi" (cf. recherche du visa cambodgien) : je passe donc 10mn à chercher frénétiquement la boîte de chewing-gum dans mon sac alors que celle-ci était... dans ma poche !

L'atterrissage se fait en douceur. Je passe le poste de contrôle, je récupère mes bagages (tout ça avec quelques péripéties que je vous épargne) et retrouve Vanessa. Mon arrivée passe presque inaperçu car une star japonaise m'a précédé et m'a volé la vedette... Mais bon, Vanessa me rassure : une blonde européenne à Pékin attirera toutes les curiosités !

La suite de la journée peut se résumer avec quelques mots : appartement, douche, repas, sieste, thé, rédaction du blog. Entre tout ça, je constate que je ne peux pas accéder à Facebook, ni à Blogspot par des biais traditionnels... Vive la censure !

La nuit tombe, il est 20h40 et demain je pars à la découverte de Beijing.